Jean-Claude Mailly (FO) : "Manuel Valls bloque l'ouverture d'un dialogue"

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Pour le secrétaire général de Force Ouvrière, le Premier ministre bloque les négociations sur la loi Travail.
INTERVIEW

Où va le conflit sur la loi Travail ? Alors que la préfecture de police a fait marche arrière mercredi et a autorisé la manifestation contre la loi Travail de jeudi, sur un parcours restreint autour de la place de la Bastille, Jean-Claude Mailly, secrétaire général de Force Ouvrière a estimé que "ce conflit devrait être terminé". Invité de la matinale d'Europe 1 jeudi, le syndicaliste a ciblé le Premier ministre. "Sur ce dossier, c'est Manuel Valls qui bloque l'ouverture d'un dialogue. Du coup, les manifestations continuent", a-t-il estimé.

"Accepter un vrai dialogue". "Quand il y a un vrai dialogue comme mercredi avec le ministre d'Intérieur [sur l'autorisation de la manifestation], quand vous avez un interlocuteur qui accepte de dialoguer, on trouve une solution", a poursuivi le secrétaire général de FO. Qui en tire cette conclusion à propos de la loi Travail : "On demande au gouvernement d'accepter un vrai dialogue", en référence à la demande des syndicats d'être reçus par François Hollande. "Les conflits importants, comme le CPE en 2006, à un moment donné, c’est au niveau de l’Elysée que ça s’est réglé. C’est à lui [le président de la République] à un moment de prendre une responsabilité. Est-ce que c’est stop ou encore ?", a estimé Jean-Claude Mailly.

La manifestation du 28 juin autorisée. Après la manifestation du jeudi 23 juin, une nouvelle mobilisation est déjà prévue pour le 28 juin. Sur ce point, Jean-Claude Mailly a assuré "avoir des garanties que la manifestation sera autorisée". Il y aura "les discussions habituelles sur le parcours et les conditions", mais elle sera autorisée a-t-il annoncé sur Europe 1.

Nouvelles mobilisations en septembre. Interrogé sur la suite à donner au mouvement alors que l'été approche, Jean-Claude Mailly a concédé que "l'été, c'est plus compliqué". Mais "il y aura d’autres choses en septembre. J’en suis sûr, parce qu’il y aura une amertume et une colère rentrée", a-t-il assuré. "Nous n’avons pas encore défini [quelle sera la mobilisation], mais j’espère que d’ici là ce sera réglé et qu’il n’y aura pas besoin d’un 49.3 et qu’il y aura un débat au Parlement", a conclu le secrétaire général de Force Ouvrière.