Arbres 1:23
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avec AFP
Il y a tout juste un an, les premiers incendies éclataient en Gironde. Au total, 30.000 hectares sont partis en fumée. Douze jours de mobilisation intense ont été nécessaires aux pompiers à La Teste de Buch, sur le bassin d'Arcachon, à Landiras et à Austin, au sud de Bordeaux, pour le contenir. 

Le 12 juillet 2022, au cours de l’été le plus chaud jamais enregistré en Europe, deux incendies ont démarré à Landiras et La Teste de Buch. Près d'Hostens, tous les 180 habitants de la petite commune d'Origne avaient dû quitter leur logement face à la violence des flammes. Le maire, Vincent Dedieu, n'oubliera jamais ce moment traumatisant. "Je dois vous avouer que ce matin, en me levant un 12 juillet, je pense que je ne me lèverai plus jamais pareil parce que ça laisse des traces et ça laisse des traces dans la population ce genre d'événements", a déclaré le maire.

"On aura toujours cette peur"

"Pour avoir été dans les bois, il n'y a pas très longtemps, c'est très sec. À des endroits où l'on ne peut pas ne pas avoir peur, on aura toujours cette peur. Pourtant, en vivant dans ce massif, on savait que l'on pouvait être amené à vivre un tel événement. Mais, on le voyait toujours ailleurs, en Californie, au Portugal, un peu partout", a ajouté Vincent Dedieu.

"On vit après toute la problématique des assurances"

76 % de la commune a brûlé, une maison, des garages et des annexes. "On vit après toute la problématique des assurances pour arriver à ce qu'ils puissent reconstruire quelque chose. C'est un village qui a changé. On a gardé l'identité du bourg qui est intact. Par contre, à 100 mètres à la ronde, il n'y a plus d'arbres. J'avais toujours dit qu'il y aurait le choc des arbres brûlés. Il y aura le deuxième choc quand il n'y a plus d'arbres. Et, là, on y est. On a des étendues de trois kilomètres, quatre kilomètres sans un arbre", a conclu le maire de la commune d'Origne.