Inlassable témoin de la Shoah, Jacqueline Teyssier est décédée

Auschwitz-Birkenau
Jacqueline Teyssier a été incarcérée pendant un dans le camp d'Auschwitz-Birkenau en Pologne. © JOEL SAGET / AFP
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avec AFP
Jacqueline Teyssier, rescapée de la Shoah est décédé dimanche 20 mars à 98 ans. Elle était l'une des dernières rescapées du camp d'Auschwitz-Birkenau en Pologne ou elle fut incarcérée en 1944 et libérée en 1945 dans un état critique. Depuis, elle s'tait donnée la mission de témoigner aux jeunes générations des atrocités qu'elle avait vécues.

Rescapée du camp de concentration et d'extermination d'Auschwitz-Birkenau, Jacqueline Teyssier est décédée dimanche 20 mars à 98 ans après avoir inlassablement témoigné des horreurs de la Shoah, a annoncé mardi la ville de Besançon.

Née à Paris le 6 octobre 1923, Jacqueline Teyssier, résistante et qui confectionnait des faux papiers, avait été arrêtée sur dénonciation en mai 1944. Lors de son arrestation, les miliciens avaient découvert qu'elle était juive.

Un an à Auschwitz-Birkenau

Elle fut internée au camp de Drancy, avant d'être déportée à l’âge de 20 ans à Auschwitz-Birkenau en Pologne, le 20 mai 1944. Sélectionnée pour travailler, elle avait échappé à la chambre à gaz. La jeune femme avait ensuite été transférée au camp de Bergen-Belsen  en Allemagne, avant sa libération par les Anglais en avril 1945. "Elle se trouvait alors dans un état critique, atteinte du typhus et pesant 28 kg", relève Vincent Briand, directeur du Musée de la Résistance et de la Déportation de Besançon.

"Je rêve encore d'Auschwitz toutes les nuits. Chaque matin, je regarde couler mon café et je suis heureuse", avait-elle récemment confié à ce dernier.

"Elle rappelait aux plus jeunes la chance de vivre en démocratie"

"Jacqueline Teyssier témoignait inlassablement auprès de toutes les générations dans les écoles ou au cours des cérémonies, sur sa déportation, sur son histoire de rescapée du camp de la mort, tout en faisant preuve d'aucune haine envers ses oppresseurs", salue la maire écologiste de Besançon, Anne Vignot, dans un communiqué.

"Elle n’hésitait pas à rappeler aux plus jeunes la chance de vivre en démocratie ou l’obligation de défendre les valeurs républicaines", souligne la maire.