Elle a duré jusqu'au mois de novembre. La sécheresse qui s'est abattue sur la France depuis le début du mois de juin a laissé des traces dans l'agriculture. A tel point que, selon les informations d'Europe 1, 75 des 101 départements français vont déposer un dossier de reconnaissance de calamité agricole, dont la date butoir a été fixée à ce lundi. Selon la FNSEA, l'ensemble des dommages causés représente 250 à 300 millions d'euros de pertes.
Un manque de fourrage inquiétant. "On a de grosses pertes sur la partie prairie, maïs, mais aussi betterave et colza", confirme Luc Smessaert, vice-président de la FNSEA, le premier syndicat agricole de France. "Il n'y a pas eu de rattrapage en automne : les fortes températures ont complètement desséché les sols et, aujourd'hui, on a un vrai manque de fourrage et de disponibilité de fourrage", ajoute l'agriculteur et éleveur au micro d'Europe 1. Avec 30 à 60% de pertes en moyenne, de nombreux agriculteurs ont dû puiser dès le mois de juillet dans les réserves de fourrage prévues pour nourrir les bêtes cet hiver. L'inquiétude monte donc, avec la crainte de ne pas pouvoir nourrir le bétail dans les mois à venir.
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Des conditions d'indemnisation strictes. Si le ministre de l'Agriculture de la l'Alimentation Didier Guillaume avait tenté de rassurer les agriculteurs et les éleveurs en annonçant dès la mi-octobre sur BFMTVla mise en place d'un plan calamité, cela n'a pas suffi. Car une fois l'état de calamité examiné et reconnue dans les départements par le Comité national de gestion des risques en agriculture (CNGRA), les agriculteurs doivent faire une demande individuelle d'indemnisation. Et beaucoup sont préoccupés de ne pas répondre aux critères qui sont à la fois très techniques et surtout très stricts.