INFORMATION EUROPE 1 - Militaires agressés en 2015 à Nice : le suspect renvoyé devant les assises

Moussa Coulibaly
Moussa Coulibaly est accusé d'avoir agressé au couteau des militaires de l'opération Sentinelle à Nice en 2015. © AFP PHOTO / TURKISH PRIME MINISTER'S OFFICE
  • Copié
Pierre de Cossette , modifié à
En février 2015, Moussa Coulibaly avait blessé au couteau deux militaires, place Massena à Nice. Il sera jugé devant la cour d’assises pour "association de malfaiteurs terroriste" et "tentatives d'assassinats terroristes". 
INFO EUROPE 1

Un mois après les attentats de Charlie Hebdo et de l’Hyper Cacher à Paris, il avait tenté à son tour de semer la terreur. Moussa Coulibaly, qui avait blessé au couteau des militaires de l'opération Sentinelle en février 2015 à Nice, sera jugé devant la cour d’assises pour "association de malfaiteurs terroriste" et "tentatives d'assassinats terroristes", a appris Europe 1 mardi. 

En novembre 2018, le parquet de Paris avait demandé le renvoi de Moussa Coulibaly devant une cour d’assises. Début janvier, dans leur ordonnance, les deux juges d’instruction en charge du dossier sont allés dans le même sens, prononçant le renvoi du suspect devant la cour d’assises spécialement composée (uniquement de magistrats professionnels) pour "association de malfaiteurs terroriste" et "tentative d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste".

Attaque au couteau d'une patrouille Sentinelle. Le 3 février 2015, Moussa Coulibaly - qui n'a aucun lien de parenté avec Amedy Coulibaly, le tueur de l’épicerie juive de Paris - agressait une patrouille de la force Sentinelle, qui veillait sur le consistoire israélite de Nice. Armé d’un long couteau, il se ruait sur trois soldats du 54ème régiment d’artillerie de Hyères, blessant deux d’entre eux, avant d’être maîtrisé par le troisième.

Violences et prosélytisme. En garde à vue, Moussa Coulibaly, 30 ans alors, originaire de Mantes-la-Jolie dans les Yvelines, avait exprimé sa haine de la France, de la police, des militaires et des juifs. Jusque-là, il était surtout connu de la police pour des violences, des vols, et outrages aux forces de l’ordre. Mais il s’était aussi fait remarquer pour du prosélytisme dans une salle de sport, dont il avait été exclu. Il avait même été entendu par les services de renseignement après avoir tenté de rejoindre la Turquie, quelques jours avant l’agression de Nice.