Un match de basket sera sous haute surveillance à Mayotte ce vendredi. 1:27
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William Molinié // Crédit photo : Morgan Fache / AFP , modifié à
Alors que l’opération Wuambushu est malmenée sur les volets immigration et habitat insalubre, la finale des play-off de basket pourrait vendredi à Dzaoudzi devenir le théâtre d’affrontements entre différents quartiers, selon le renseignement territorial.

Grabuge en vue à Mayotte ? L’opération Wuambushu ne se passe pas tout à fait comme prévu. Sur le volet lutte contre l’immigration clandestine, les autorités françaises se heurtent au refus des Comores de reprendre leurs ressortissants illégaux. Et côté lutte contre l’habitat indigne, l’État a dû pour l’instant renoncer à détruire un premier bidonville, à cause d’une décision de justice. Il a fait appel.

Quant au volet sécuritaire, les interpellations se poursuivent non sans heurts. Dans la nuit de lundi à mardi, des affrontements ont éclaté à côté de la caserne des pompiers à Mamoudzou. Des bandes de jeunes ont caillassé des policiers et soldats du feu pendant plusieurs heures jusqu’à ce que le meneur du groupe soit interpellé et placé en garde à vue. Au total, 27 coups de cougar, six de LBD et quatre grenades de désencerclement ont été tirés au cours de la soirée.

Match à risque

Selon les informations d’Europe 1, des heurts pourraient survenir vendredi alors que la finale masculine des plays-off de basket doit se tenir à partir de 18 heures, heure locale, au plateau de Labattoir à Dzaoudzi, ville située sur petite-terre.

Cette rencontre qui opposera Les Vautours de labattoir au BCM de Mtsapéré va générer des flux de supporters entre petite et grande terre. Le renseignement territorial prévoit la présence de 300 personnes. Dans une note qu’Europe 1 s’est procurée, les services anticipent "des troubles à l’ordre public aux abords du plateau sportif en raison des tensions existantes entre les différents quartiers".

Un dispositif policier conséquent sera déployé. Les forces de l’île pourront s’appuyer sur les renforts venus de métropole. Une soixantaine de bandes est recensée sur l’île. Ces groupes s’affrontent régulièrement à coups de pierre et de machette.