Incendie de la cathédrale de Nantes : comment vont se dérouler les travaux de dépollution ?

Les travaux de dépollution de la cathédrale doivent commencer lundi 7 décembre.
Les travaux de dépollution de la cathédrale doivent commencer lundi 7 décembre. © LOIC VENANCE / AFP
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Charles Guyard (à Nantes), édité par Jonathan Grelier
En juillet dernier la cathédrale de Nantes subissait l'assaut des flammes. Toujours pollué au plomb depuis plus de quatre mois, l'édifice va connaître des premiers travaux de dépollution à partir du lundi 7 décembre et probablement jusqu'à fin février. Le retour du public dans le bâtiment n'est pas attendu, au mieux, avant 2022.

"Je suis apte pour aller dans la cathédrale. Il faut s'assurer qu'on n'a pas de problèmes respiratoires." Après sa visite médicale, Valérie Gaudard, conservatrice régionale des monuments historiques, va enfin pouvoir entrer dans la cathédrale de Nantes. Alors que les lieux de culte accueillent depuis cette semaine davantage de croyants grâce à la nouvelle jauge, seuls les experts, assureurs et enquêteurs sont autorisés à pénétrer dans l'édifice, qui a subi un incendie volontaire le 18 juillet dernier.

Une pollution au plomb

Toujours pollué au plomb plus de quatre mois après le sinistre, le bâtiment est donc fermé au public. Et sa réouverture n'est pas pour tout de suite : l'opération de déblayage des déchets ne commence qu'à partir de ce lundi 7 décembre. Conséquence de la fonte des tuyaux de l'orgue, la contamination a atteint un niveau plutôt inattendu comme l'ont dévoilé les relevés effectués cet automne. Les autorités ont certifié que celle-ci était sans danger pour les riverains, mais elle a retardé le début des travaux.

Des travaux de dépollution à partir de lundi et jusqu'à fin février

"Il faut d'abord faire la dépollution. Une partie de l'année 2021 sera consacrée à cela. Il faut ensuite rétablir l'électricité, la sûreté et la sécurité", souligne Valérie Gaudard dimanche sur Europe 1. "Et après seulement, on pourra envisager un retour du public dans la cathédrale." Ce retour est donc peu probable avant 2022. Car les étapes sont longues : l'évacuation des cinq tonnes de débris calcinés, souillés au plomb et parfois juchés à plus de six mètres de hauteur prendra du temps. Elle doit donc commencer le 7 décembre et durer jusqu'à fin février.

La facture des travaux, elle, s'annonce salée. "Il va s'agir à la fois de la dépollution, de la restauration et ensuite de la recréation de la grande verrière et de la reconstruction d'un grand orgue. Nous avons, à grande louche, estimé qu'on était autour des 10 millions d'euros", indique Valérie Gaudard. Une somme qui ne comprend évidemment pas certains éléments historiques détruits par les flammes et dont la valeur est inestimable.