Ils détroussaient les touristes près de Roissy : une bande de voleurs à la portière démantelée

Les malfaiteurs ciblaient les véhicules de tourisme et taxis pris dans les embouteillages à la sortie de l'aéroport.
Les malfaiteurs ciblaient les véhicules de tourisme et taxis pris dans les embouteillages à la sortie de l'aéroport. © KENZO TRIBOUILLARD / AFP
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avec AFP
14 jeunes, accusés d'avoir commis pas moins de 88 vols à la portière en ciblant des véhicules de touristes en provenance de Roissy, ont été interpellés. 

Ils ciblaient les touristes circulant entre l'aéroport de Roissy et Paris : quatorze jeunes soupçonnés de vols à la portière ont été interpellés en Seine-Saint-Denis par la police qui leur attribue 88 attaques de véhicules, a appris l'AFP de sources concordantes. Arrêtés le 5 mars, les suspects, âgés de 15 à 21 ans, étaient présentés vendredi à un juge en vue de leur mise en examen pour "vols en bande organisée avec violences" et "association de malfaiteurs", a indiqué le parquet de Bobigny, confirmant une information du Parisien. Le parquet a requis le placement en détention provisoire de 12 d'entre eux.

88 vols. Parmi leurs victimes : une fille du Premier ministre hongrois Viktor Orban, attaquée en novembre 2017, alors qu'elle se rendait vers Paris. Au total, les enquêteurs leur attribuent, entre janvier 2017 et mars 2018, 88 vols, commis essentiellement à Saint-Denis, près de la cité Joliot-Curie. Certains mis en cause sont originaires de ce quartier, situé à proximité de l'autoroute A1 qui dessert l'aéroport de Roissy. Les voleurs présumés ciblaient "des véhicules de tourisme, des taxis en provenance ou a destination de l'aéroport, ou des véhicules immatriculés à l'étranger", a détaillé une source proche de l'enquête, menée par le commissariat de Saint-Denis.

Des casses à coups de silex. Leur méthode : remonter la file des voitures bloquées dans les embouteillages en regardant à l'intérieur des habitacles pour repérer sacs ou effets laissés en évidence, avant de briser l'une des vitres à l'aide de "silex", des petits cailloux très affûtés, et de s'emparer des affaires. C'est justement l'ADN retrouvé sur des silex qui a permis aux enquêteurs d'identifier certains suspects. D'autres ont été confondus par "la téléphonie, des empreintes sur les véhicules ou la reconnaissance de témoin", a ajouté la source. Six étaient déjà connus pour des faits similaires.