Les boulangers félicitent le gouvernement pour les mesures apportées, mais les jugent insuffisantes. 2:12
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Jean-Luc Boujon (à Lyon), édité par Yanis Darras
Les boulangers ont été entendus. Depuis plusieurs jours, le gouvernement se mobilise pour aider les professionnels du secteur à lutter contre l'explosion du coup de l'énergie. Interrogés sur la question, les boulangers se félicitent d'avoir été entendus mais juges les mesures insuffisantes pour préserver leurs activités.

C'est un sujet brûlant auquel est confronté le gouvernement. Confrontés à la hausse des prix des matières premières, puis de l'explosion du prix de l'énergie, les boulangers s'alarment de leur situation. Alors, pour répondre à leurs inquiétudes, le gouvernement a lancé plusieurs aides pour soulager leur trésorerie. Cas par cas, dispositif "amortisseur électricité"... Les aides sont nombreuses pour soulager au maximum les finances des professionnels. Ces derniers s'avouent heureux de voir que l'exécutif a pris conscience des choses. Mais certaines propositions, à l'instar du report du paiement des cotisations sociales et des impôts, ne convainc pas vraiment. 

Des mesures parfois jugées inutiles

"Le report des charges, c'est noyé le truc, complètement. Il faut faire plus", insiste Pascal Vernay, boulanger à Brignais, en périphérie de Lyon. "L'argent, faudra quand même le donner, don reporter ça sert à rien", juge-t-il au micro d'Europe 1. "Nous, on veut juste payer un juste prix notre électricité. Avant, on est à peu près à 21.000 € à l'année. Et maintenant, on va dépasser les 55.000 € l'année. Ce n'est pas normal une telle augmentation", s'agace le boulanger. 

Et pourtant, Pascal Vernay resté chez EDF qui est aujourd'hui l'opérateur le moins cher du marché. Alors, lui comme ses collègues voient cette fois plutôt d'un bon œil, la possibilité de résilier facilement son contrat avec son opérateur. 

Changement d'opérateur

"Si on peut changer de fournisseur d'énergie sans frais, c'est pas mal", souligne Mickaël Michelot, boulanger à Orleans. "Comme ça si dans un six mois les prix redescendent, on pourra renégocier un contrat. Autrement, on sera coincé pour deux ans au même tarif", explique-t-il au micro d'Europe 1. 

Mais les boulangers français regardent avec envie leurs collègues espagnols ou portugais. Dans ces pays qui sont sortis provisoirement du marché européen de l'énergie, les tarifs pratiqués sont trois à quatre fois inférieurs aux nôtres. Alors, malgré les mesures proposées par l'Etat, les boulangers comptent bien défiler dans les rues de Paris le 23 janvier prochain, pour crier leur colère et leurs inquiétudes face à leur avenir, incertain.