Le tueur en série surnommé "le Grêlé" a été retrouvé mort mercredi dans le Gard. 1:13
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Caroline Baudry, édité par Gauthier Delomez
L'ancien policier François Vérove s'est donné la mort mercredi dans le Gard et a reconnu être le tueur en série surnommé "le Grêlé". Au micro d'Europe 1, l'un de ses anciens collègues, Denis Jacob, partage son effroi. "Je n'aurais jamais fait le rapprochement", indique-t-il.
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Derrière la stupeur des habitants de la ville du tueur en série, il y aussi celle de ses anciens collègues. L'homme retrouvé mort mercredi dans le Gard est François Vérove, surnommé "le Grêlé", qui était recherché depuis 35 ans pour avoir assassiné quatre personnes et commis six viols. L'homme était gendarme, puis policier, et a avoué dans une lettre qu'il était bien le responsable de ces crimes avant de se donner la mort. Un de ses anciens collègues de travail, Denis Jacob, est aujourd'hui secrétaire national du syndicat Alternative police. Il raconte au micro d'Europe 1 son vécu auprès de celui qui allait être surnommé "le Grêlé".

"Il s'énervait, mais n'avait jamais été agressif"

"François était quelqu'un de très discret sur sa vie privée", affirme tout d'abord Denis Jacob, évoquant le tueur en série uniquement par son prénom. "À titre professionnel, c'était quelqu'un de gentil, disponible, serviable", témoigne-t-il, en reconnaissant que le policier "avait un tempérament bien tranché, il arrivait par moment à s'énerver très facilement mais il n'avait jamais été agressif, violent".

Denis Jacob se souvient que le tueur en série avait traversé "une épreuve difficile". "Il était en souffrance psychologique. Il a été en dépression, sous traitement médicamenteux", souligne-t-il. Mais impossible pour ses collègues et lui de faire le lien avec cette affaire. "Ça m'interpelle", assure Denis Jacob. "Très honnêtement, on m'aurait mis ce portrait robot à l'époque sur mon bureau, je n'aurais jamais fait le moindre rapprochement", reconnaît le policier.

La fin de l'une des plus vieilles affaires non élucidées en France

Denis Jacob avance plusieurs raisons pour lesquelles il n'avait pas pensé que son collègue François Vérove était le tueur en série. "Tout d'abord, il n'était pas grêlé. Il n'avait pas d'acné, ni de cicatrices", assure le policier. Il ajoute : "Le port de la barbe était interdit dans la police nationale. Je ne me souviens pas d'avoir vu des signes distinctifs sur son visage qui aurait permis de l'identifier", explique Denis Jacob.

Le suicide de François Vérove mercredi marque la fin de l'une des plus vieilles affaires non élucidées en France après 35 ans d'enquête.