Hulot pour la fin des subventions aux énergies fossiles

Nicolas Hulot, Philippe LOPEZ / AFP 1280
Nicolas Hulot, a plaidé pour la fin de toute subvention au secteur des énergies fossiles, faisant écho aux revendications des associations de défense de l'environnement. © Philippe LOPEZ / AFP
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avec Reuters , modifié à
Le ministre français de la Transition écologique a dénoncé une "forme d'hypocrisie" lors du sommet international sur le climat, le "One planet summit".

Le ministre français de la Transition écologique, Nicolas Hulot, a plaidé mardi pour la fin de toute subvention au secteur des énergies fossiles, faisant écho aux revendications des associations de défense de l'environnement. Il faut mettre un terme à une "forme d'hypocrisie", a-t-il déclaré lors du sommet international sur le climat - le "One planet summit" - organisé près de Paris à l'initiative d'Emmanuel Macron.

Ce "modèle énergétique (...) participe au déséquilibre climatique." Cette "hypocrisie" consiste selon lui "d'un côté dire qu'il faut s'affranchir des énergies fossiles et de l'autre que l'ensemble de la communauté internationale - et ça vaut pour mon propre pays - continue sous des formes diverses et variées, à hauteur de plus de 300 milliards de dollars chaque année, à soutenir les énergies fossiles en forme d'exonérations, de subventions", a-t-il poursuivi. Or ce "modèle énergétique (...) non seulement participe au déséquilibre climatique mais (...) occasionne des externalités négatives qui se chiffrent en milliers de milliards de dollars", a poursuivi le ministre français.

Vendredi, plusieurs ONG, dont Greenpeace et Oxfam, ont pressé la France d'agir en ce sens. En amont du sommet de ce mardi, elles ont demandé à Emmanuel Macron qu'il "cesse tout soutien public aux énergies du passé, que ce soit le gaz, le pétrole ou le charbon", qu'il "amplifie la justice climatique" et qu'il joue "un rôle moteur au sein de l'Union européenne", selon les mots Lucile Dufour, du Réseau Action Climat, lors d'une conférence de presse.

Guterres estime que, soutenir les énergies fossiles, c'est "investir dans notre perte". Une ligne défendue également par Antonio Guterres, le secrétaire général de l'ONU, pour qui soutenir les énergies fossiles, c'est "investir dans notre perte". "C'est un fait que les énergies fossiles restent très lourdement subventionnées, ce qui signifie que nous investissons dans notre propre perte", a-t-il dit lors du sommet sur le climat, rappelant que la "guerre" contre le dérèglement du climat "n'est pas gagnée".