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A.H. avec Walid Berrissoul
Hacène est fils de Harki. Pendant la guerre d'Algérie, son père a été assassiné. Il attend aujourd'hui une véritable reconnaissance de la France.
TÉMOIGNAGE

"Son devoir, c’est de dire la vérité et de faire en sorte qu’il y ait une véritable reconnaissance". Sur Europe 1 dimanche matin, Hacène dit attendre beaucoup du discours que doit prononcer François Hollande lors de l'hommage national rendu aux Harkis aux Invalides.

Une promesse de campagne. Si le rendez-vous est annuel, c'est cependant la première fois que le président de la République y participera. En 2012, le candidat Hollande s'était engagé à reconnaître la responsabilité de la France dans l'abandon des Harkis, dans le massacre de ceux qui sont restés en Algérie, et dans les conditions d'accueil réservées à ceux qui ont été transférés en France. Après la promesse du chef de l'Etat, Hacène veut désormais "des actes". "C’est maintenant ou jamais", estime celui dont le père a été lui-même assassiné. 

"Tourner une page sombre". "Quand le FNL est entré dans les casernes, il y a eu un véritable massacre dont j’ai été témoin. Mon père s’est pris 14 coups de couteau dans le dos. Le 15e, il se l’est pris dans la face", raconte-t-il au micro d'Europe 1. "J’étais à côté de lui. J’avais 5-6 ans. C’est une blessure qui n’a pas été soignée mais simplement cachée", confie-t-il. Les mots qui seront choisis par François Hollande dimanche, lors de l'hommage national, devront apaiser. Hacène, lui, attend "cette reconnaissance pour tourner une page sombre de l’histoire de France".