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Coraline Brouez , modifié à
Comment se comportaient les dictateurs dans la sphère privée, notamment lors des repas ? Mangeaient-ils seuls ? Se faisaient-ils plaisir avec des mets raffinés ? Le journaliste Christian Roudaut, qui consacre un livre au sujet, a tenté de répondre à ces questions au micro de Laurent Mariotte dans l'émission "La Table des bons vivants" sur Europe 1.
INTERVIEW

Il n'y a pas de doute sur leur régime politique, mais qu'en est-il du régime alimentaire des plus grands dictateurs de l'Histoire ? C'est la question que s'est posé le journaliste Christian Roudaut dans son ouvrage, À la table des tyrans. On dit souvent que l'on est ce que l'on mange, en est-il de même pour ces derniers ? Le journaliste livre des éléments de réponse dans l'émission de Laurent Mariotte sur Europe 1, La Table des bons vivants

Hauteur de table

"Observer les tyrans à hauteur de table révèle le grotesque et l'absurdité de leur régime", explique Christian Roudaut. "En effet, on s'aperçoit rapidement que l’assiette des dictateurs reflète leur soif de pouvoir absolu mais aussi leurs angoisses souvent enracinées dans l’enfance." Un lien de cause à effet qui montre les paradoxes de ces personnages.

"Un des paradoxes que j'ai voulu mettre aussi en exergue, c'est que pour ces dictateurs rien n'est trop beau, rien n'est trop bon. Ils ne sont certes pas des fines gueules, des raffinés, mais néanmoins, ils n'ont jamais de problème à se nourrir. En revanche, les décisions qu'ils ont pu prendre au cours de leurs sinistres mandats à conduit à la mort et à la mort de faim, et parfois de façon volontaire comme pour Staline, à des dizaines de millions de personnes." 

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L'art de se donner en spectacle

Avec l'ouvrage de Christian Roudaut, on découvre également que pour ces hommes, les repas n'étaient pas des moments de partage et de communion mais le moyen de se donner une fois de plus en spectacle, comme une énième tribune pour véhiculer leurs idées. "C'est particulièrement vrai pour Hitler", explique Christian Roudaut. "Tout d'abord, il faut savoir qu'il fallait que ses convives ou ses proches attendent qu'il décide de manger pour pouvoir passer à table. Il n'aimait rien. Il pouvait se contenter d'une simple bouillie d'avoine. Il avait un régime plus végétarien que carnivore mais surtout il avait le bec sucré donc, souvent, il y avait une forêt noire."