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Thibaud Hue / Crédits photo : Sophie Dupressoir / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Après le suicide de Nicolas, 15 ans, victime de harcèlement scolaire, une lettre du rectorat de Versailles envoyée au père de l'adolescent a été rendue publique samedi. Un courrier "honteux" pour Gabriel Attal, qui a immédiatement réagi. De leur côté, les associations de lutte contre le harcèlement scolaire demandent au ministre de faire plus.

Une défaillance et un gouvernement furieux. Nicolas, un adolescent harcelé de 15 ans, s'est suicidé le 5 septembre à Poissy dans les Yvelines. Quelques mois plus tôt, son père avait alerté le rectorat de Versailles qui lui avait sèchement répondu, sans compassion, laissant même sous-entendre qu'il pourrait porter plainte contre lui pour dénonciation calomnieuse. "Une honte", estime le ministre de l'Éducation nationale.

"Défendre la protection de nos élèves"

Gabriel Attal a réagi très rapidement, une fois ce courrier rendu public pour condamner mais surtout annoncer un audit dès lundi auprès des rectorats sur les cas de harcèlements signalés. "Je veux que nous puissions avoir connaissance de l'ensemble de ces situations et surtout que nous soyons capables d'en tirer des conclusions pour changer la manière dont nous adressons ces situations et dont nous répondons à ces situations", a assuré le ministre. "Mon rôle, ça n'est pas de défendre à tout prix une institution, c'est de défendre à tout prix la protection de nos élèves et de nos enfants et c'est comme ça que je continuerai à avancer."

Une réponse du ministre de l'Éducation nationale qui soulage les associations de lutte contre le harcèlement scolaire. Mais pour Nicole Sacagiu, présidente de l'association "Parle, je t'écoute", ce n'est toujours pas suffisant. "Il faut qu'il donne les moyens nécessaires aux recteurs d'être formés, de pouvoir faire autrement que de se retrouver dans des situations qui les dépassent. Cette responsabilité doit être prise par tout le monde et il ne faut ne pas tout mettre sur certains acteurs qui sont démunis", explique-t-elle.

La présidente demande au ministre d'aller encore plus loin et de réunir le corps enseignant, les associations et les parents d'élèves pour mettre sur pied un nouveau plan de lutte contre le harcèlement scolaire.