Harcèlement de rue : Schiappa cite "une fourchette" d'amendes de 90 à 750 euros

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La secrétaire d'État à l'Égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, a évoqué lundi le projet de loi contre les violences sexistes et sexuelles. © JOËL SAGET / AFP
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avec AFP , modifié à
Le projet de loi contre les violences sexistes et sexuelles sera présenté le 7 mars en conseil des ministres.

On en sait un peu plus sur le montant de l'amende pour outrage sexiste, l'une des mesures du projet de loi contre les violences sexistes et sexuelles. La secrétaire d'État à l'Égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, a indiqué lundi que l'amende devrait être comprise "dans une fourchette" de 90 à 750 euros. 

Amende de classe 4. Interrogée sur France Inter, Marlène Schiappa a répondu que la question n'était "pas encore arbitrée". "On est en train de regarder ça précisément" avec la garde des Sceaux, Nicole Belloubet, et le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, a-t-elle dit. "Lorsqu'on verbalise, il y a des classes. Là, en l'occurrence, le groupe de travail de cinq députés recommande de s'orienter vers une amende de classe 4", a déclaré la ministre. "Ça veut dire que, ou vous la payez immédiatement, et c'est 90 euros quand elle est minorée, ou jusqu'à 150, ou on vous l'envoie chez vous, et là ça peut monter jusqu'à 750 euros". "Donc ça veut dire qu'on est dans une fourchette d'amende entre 90 et 750 pour le moment", a-t-elle résumé.

Et les autres mesures ? Le projet de loi contre les violences sexistes et sexuelles sera présenté le 7 mars en conseil des ministres. Outre la pénalisation du harcèlement de rue, il prévoit d'instaurer un âge minimal de consentement à un acte sexuel, que Marlène Schiappa souhaite voir établi à 15 ans, et l'allongement à 30 ans après la majorité du délai de prescription des viols sur mineurs, contre 20 actuellement.

Pour Darmanin, Schiappa appelle à la sérénité

"Gérald Darmanin est présumé innocent à ce stade mais la femme qui est accusée de dénonciation calomnieuse est présumée innocente aussi", a déclaré Marlène Schiappa à propos des accusations de viol dont fait l'objet le ministre de l'Action et des Comptes publics. "Je pense qu'il est important que le pouvoir judiciaire puisse travailler sereinement sans avoir telle ou telle déclaration qui pourrait être considérée comme une intervention et un non-respect de cette séparation", a-t-elle ajouté.