Guyane : signature d'un accord de sortie de crise

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avec Agences , modifié à
Un accord a été signé vendredi pour mettre un terme à la crise en Guyane, paralysée par un vaste mouvement social depuis près d'un mois.

Un accord a été signé vendredi pour mettre un terme à la crise en Guyane, paralysée par un vaste mouvement social depuis près d'un mois, annonce la ministre des Outre-Mer Ericka Bareigts dans un communiqué. L'accord a été signé entre l'Etat, le collectif "Pou Lagwiyann dékolé", les organisations professionnelles et les élus. Il englobe un plan d'urgence immédiat de 1,1 milliard d'euros présenté au début du mois et qui prévoit notamment des mesures en faveur de la sécurité, de l'éducation, de la santé, ainsi que de l'aide aux entreprises. L'accord acte également la demande de mesures supplémentaires du collectif et des élus à hauteur de 2,1 milliards d'euros.

Les barrages presque tous levés. Mais alors que les barrages avaient commencé à être démontés vendredi matin à Cayenne et dans sa périphérie, à Kourou le giratoire qui marque l'entrée du centre spatial guyanais (CSG) et bloque depuis un mois le décollage de la fusée Ariane restait bloqué vendredi.

"On attend un courrier de la ministre de la Santé, Marisol Touraine" qui acte par écrit "le passage en secteur public du CMCK (Centre médico-chirurgical de Kourou), car pour l'instant on n'a eu que de l'oralité", a déclaré Fatia Mathias, salariée gréviste du CMCK, membre du collectif et syndicaliste de l'union des travailleurs guyanais (UTG).

"Ce n'était pas gagné." "Ce n'était pas gagné. On a réussi à ce que le protocole de l'accord paraisse [prochainement] au journal officiel et maintenant on pourra travailler avec ce document et aller en justice si on n'est pas satisfaits", s'est félicité devant la presse, Davy Rimane, porte-parole du collectif.

Dans un communiqué, la ministre des Outre-mer Ericka Bareigts a salué la signature de l'accord, évoquant "une journée déterminante pour l'avenir de la Guyane". "En actant la demande de mesures supplémentaires du collectif et des élus à hauteur de 2,1 milliards", l'Etat s'engage "à ce qu'elles fassent l'objet d'un examen prioritaire pour mettre en oeuvre un plan additionnel", explique-t-elle.