Grogne policière : des fonctionnaires de la "base" reçus par le préfet

Les policiers asyndiqués ont été reçus par le préfet, jeudi
Les policiers asyndiqués ont été reçus par le préfet, jeudi © BERTRAND LANGLOIS / AFP
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Salomé Legrand avec M.L , modifié à
Au lendemain des annonces de Bernard Cazeneuve, une dizaine de policiers qui avaient participé aux manifestations "sauvages" ont rencontré le préfet de police, jeudi. 
INFO EUROPE 1

Depuis une dizaine de jours, des centaines de policiers se revendiquant de la "base" se rassemblent sans leurs organisations syndicales, chaque soir, dans plusieurs villes de France, exprimant leur "ras-le-bol". Pour calmer la grogne, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a annoncé une série de mesures correspondant aux revendications des gardiens de la paix, mercredi soir. Une enveloppe de 250 millions d'euros sera notamment allouée aux équipements des fonctionnaires, qui réclamaient davantage de moyens. 

Mieux comprendre les gardiens de la paix. Au lendemain de cette annonce, le préfet de police a rencontré une dizaine de policiers de la "base", jeudi, selon les informations d'Europe 1. Accompagné de plusieurs responsables de la sécurité publique à Paris, il a échangé pendant plus de deux heures avec les fonctionnaires, exerçant dans les  Hauts-de-Seine et en Seine-Saint-Denis. Le but de cette concertation : mieux comprendre l'état d'esprit des gardiens de la paix et leur réaction aux annonces du ministre. 

Aucune sanction évoquée. Le préfet, qui avait demandé à des commissaires d'identifier certains des manifestants de la "base" pour pouvoir échanger avec eux, a également saisi l'occasion pour rappeler aux policiers que ces manifestations étaient illégales. Selon nos informations, aucune sanction n'a été évoquée pour les rassemblements organisés ces derniers jours.

Un avertissement pour la suite. La rencontre avait cependant des airs d'avertissement pour la suite du mouvement. Mercredi, devant les syndicats, Bernard Cazeneuve s'était montré agacé face à ces fonctionnaires qui s'affranchissent de leur devoir de réserve. Si les policiers entendent poursuivre leur mobilisation, reste désormais à savoir sous quelle forme.