Grogne des urgentistes : Agnès Buzyn "disponible pour recevoir" les urgentistes

Sibeth Ndiaye assure qu'Agnès Buzyn est prête à recevoir les urgentistes qui dénoncent leurs conditions de travail.
Sibeth Ndiaye assure qu'Agnès Buzyn est prête à recevoir les urgentistes qui dénoncent leurs conditions de travail. © LOIC VENANCE / AFP
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avec AFP
La porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye, a assuré que la ministre de la Santé était "disponible pour recevoir" les médecins urgentistes prévoient une manifestation jeudi, en plein congrès.

La ministre de la Santé Agnès Buzyn est "disponible pour recevoir" les médecins urgentistes et "trouver des solutions" à leurs "difficultés", a souligné mercredi la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye, sans indiquer si la ministre se rendrait à leur congrès.

Agnès Buzyn est "disponible pour essayer de trouver des solutions", assure la porte-parole

Après plus de deux mois de grève, un nouveau palier a été franchi début juin, avec une recrudescence d'arrêts maladie chez les soignants. Une manifestation est prévue jeudi à Paris, en plein congrès des urgentistes, où Agnès Buzyn n'a pas encore confirmé sa venue.

 

Sibeth Ndiaye les a assurés sur RTL de "toute la solidarité du gouvernement", disant "comprendre aujourd'hui ce qu'est leur colère, parfois leur désespoir". Disant ne pas savoir si Agnès Buzyn sera à leurs congrès, elle a fait valoir que la ministre "a reçu à de nombreuses reprises les représentants des urgentistes", "est disponible pour essayer de trouver des solutions", "a toujours été disponible pour les recevoir et continuera à l'être".

Des arrêts maladie "dévoyés", selon la ministre

À propos des arrêts maladie des derniers jours, Sibeth Ndiaye a dit "ne jeter la pierre à personne" étant donné la situation de l'hôpital français, appelant "tout le monde à converger pour essayer de trouver des solutions". Agnès Buzyn avait estimé mardi à propos de ces arrêts qu'ils revenaient à "dévoyer ce qu'est un arrêt maladie". "Je pense que ce n'est pas bien. Ça entraîne une surcharge de travail pour les autres", avait-elle réagi.

 

La ministre "suit le sujet avec énormément d'attention, de préoccupation", a souligné la porte-parole, et, "elle-même médecin", elle "connaît parfaitement la situation de l'hôpital français", qui "ne date pas d'aujourd'hui". Celle-ci "s'est sédimentée", parce que "de mauvaises décisions ont été prises depuis des années et des années", en parallèle d'une multiplication par deux au cours des 20 dernières années du nombre de personnes fréquentant les urgences annuellement, car "la médecine de ville aujourd'hui n'est pas au rendez-vous", a expliqué Sibeth Ndiaye.

Déjà des mesures

Face à cela, le gouvernement "a augmenté les tarifs hospitaliers" et a mis en place un diplôme spécialisé d'urgentiste, a-t-elle notamment souligné : "les gens sont en 3ème cycle et dans 12-18 mois, 461 vont être formés pour pouvoir arriver dans les hôpitaux".