Grève ferroviaire : trafic SNCF quasi normal, perturbations sur certaines lignes dont le RER C

La circulation des trains sera "quasi normale" à la SNCF mardi, jour d'appel national à la grève, a indiqué lundi SNCF Voyageurs.
La circulation des trains sera "quasi normale" à la SNCF mardi, jour d'appel national à la grève, a indiqué lundi SNCF Voyageurs. © Magali Cohen / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
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avec AFP
La circulation des trains sera "quasi normale" à la SNCF mardi, jour d'appel national à la grève, a indiqué lundi SNCF Voyageurs, en prévenant que de "légères perturbations" pourront affecter "certaines lignes ou certaines régions". La compagnie ferroviaire invite les voyageurs "à vérifier la circulation des trains et correspondances sur les canaux d'information habituels".

La circulation des trains sera "quasi normale" sur l'ensemble du réseau SNCF mardi, jour d'appel national à la grève, selon la compagnie ferroviaire, mais le trafic de "certaines lignes", comme le RER C, sera perturbé. La SNCF invite les voyageurs "à vérifier la circulation des trains et correspondances sur les canaux d'information habituels".

Les passagers touchés ont d'ores et déjà été prévenus individuellement

Les passagers des "quelques TGV Inoui, Ouigo ou (trains) Intercités" touchés par des perturbations "ont d'ores et déjà été prévenus individuellement, afin de bénéficier d'un report ou d'un remboursement sans frais", avait précisé SNCF-Voyageurs, lundi, dans une déclaration adressée à l'AFP.

En Ile-de-France, la ligne C du RER fortement perturbée

Localement, le trafic sur certaines lignes sera perturbé mardi par la grève. En Ile-de-France, la circulation des trains sera "très fortement perturbée" sur la ligne C du RER, avec seulement un train sur trois prévus. Le trafic sera "perturbé" sur le RER D, avec deux trains sur trois "en moyenne", et la ligne N (3 trains sur 4). Il sera "légèrement perturbé" sur le RER E (4 trains sur 5).

Les syndicats dénoncent un "sabordage social"

Les syndicats CGT-Cheminots, SUD-Rail et CFDT-Cheminots ont appelé à faire grève mardi pour dénoncer ce qu'ils qualifient de "sabordage social", notamment le transfert de salariés dans des filiales dans le cadre de l'ouverture à la concurrence. Ils protestent aussi contre "le démantèlement de Fret SNCF" dans le "plan de discontinuité" préparé par le gouvernement pour la Commission européenne, avec "la suppression de 500 postes sur 5.000 cheminots" de cette société du groupe SNCF ou encore l'"arrêt de l'exploitation de l'ensemble des trains combinés (...) transférés au privé".

La Commission européenne a ouvert en janvier une enquête sur le soutien financier apporté par l'État français à Fret SNCF de 2007 à 2019, en particulier l'annulation de sa dette de 5,3 milliards d'euros. Bruxelles pourrait déclarer ces aides illégales, ce qui provoquerait automatiquement la faillite de Fret SNCF, incapable de les rembourser.

Le gouvernement a proposé à Bruxelles un "scénario de discontinuité" consistant à liquider Fret SNCF et à la remplacer par une nouvelle structure. Elle abandonnerait à des concurrents une partie de son activité qui représente actuellement 30% du trafic et 20% du chiffre d'affaires de Fret SNCF, et occupe 10% de ses cheminots.