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Dans plusieurs académies, des enseignants font une "rétention des notes" du bac, pour inciter le ministre de l'Éducation à rouvrir des négociations sur les réformes du lycée et du bac, qu'ils contestent.
INTERVIEW

Une nouvelle menace plane sur le baccalauréat. Après la grève de certains surveillants au premier jour des épreuves, des professeurs, dans plusieurs académies, menacent de ne pas transmettre les notes des copies corrigées. Au micro d'Europe 1, Camille, professeure de philosophie, explique les raisons de ce geste.

 

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"La réforme des lycées est inapplicable"

"On demande à être reçu par Jean-Michel Blanquer, ce qui n'a jamais été le cas depuis deux ans". Camille, comme d'autres collègues de lycée, a corrigé plus d'une centaine de copies, mais elle n'a pas rentré les notes ce mardi, comme le calendrier l'imposait. "On veut être reçu pour lui faire comprendre que la réforme des lycées est inapplicable", souligne-t-elle, fustigeant "des points qui nous inquiètent énormément, nous qui enseignons auprès des élèves et avons une connaissance du terrain."

"On a fait une demande d'audience auprès du ministère, on attend sa réponse"

La professeure de philosophie indique, qu'à sa connaissance, près de "125.000 notes (sur 4 millions, ndlr) étaient déclarées 'retenues' mardi matin". "On a fait une demande d'audience auprès du ministère, on attend sa réponse. Jean-Michel Blanquer a les clés pour débloquer la situation", estime Camille. "En deux ans, depuis l'imposition de réformes autoritaires sans dialogue social, il nous force à mener une telle action", ajoute-t-elle.