Grève des centrales EDF : un accord salarial trouvé avec des syndicats

Après des semaines de mobilisation dans le parc nucléaire, un accord salarial au niveau national a été trouvé vendredi à EDF entre la direction et des syndicats. (illustration)
Après des semaines de mobilisation dans le parc nucléaire, un accord salarial au niveau national a été trouvé vendredi à EDF entre la direction et des syndicats. (illustration) © JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP
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avec AFP , modifié à
Un accord salarial au niveau national a été trouvé vendredi à EDF entre la direction et des syndicats, après plusieurs semaines de mobilisation dans le parc nucléaire, a appris l'AFP auprès de la CGT et de FO. Dans la centrale nucléaire de Gravelines, la plus puissante d'Europe de l'Ouest, la grève à été suspendue jusqu'à lundi.

Un accord salarial au niveau national a été trouvé vendredi à EDF entre la direction et des syndicats, après plusieurs semaines de mobilisation dans le parc nucléaire, a appris l'AFP auprès de la CGT et de FO. A cette annonce, les salariés de la centrale nucléaire de Gravelines (Nord), la plus puissante d'Europe de l'Ouest, ont voté vendredi la suspension de leur mouvement de grève jusqu'à lundi, estimant que la direction avait répondu aux revendications, a indiqué à l'AFP Franck Redondo, secrétaire FO du CSE de la centrale.

La direction d'EDF a proposé 5% d'augmentation pour les bas salaires jusqu'aux agents de maîtrise, a-t-il indiqué. L'encadrement s'est vu proposer 2,5% d'augmentation accompagnés de primes dont le montant reste à finaliser. Ces augmentations générales seront accompagnées d'avancements individuels de 2,45%, selon la même source.

Un accord soumis à la consultation du personnel

"Cet accord tend à répondre fortement aux revendications qui étaient celles de la CGT" en se rapprochant d'une augmentation pour tous de 120 euros bruts par mois, a souligné pour sa part Julien Lambert, secrétaire fédéral de la FNME-CGT. Cet accord qui intervient au deuxième jour de négociations salariales nationales doit encore être ratifié par les organisations syndicales et être soumis à la consultation du personnel de chaque site. A Gravelines, un nouveau vote doit décider lundi de l'arrêt de la grève si cet accord est bien ratifié d'ici-là.

"Si l'accord est confirmé lundi, pour nous, le dossier est clos, tout le monde se remet au boulot et on mouille la chemise pour raccorder les centrales au réseau pour les Français, en toute sécurité", a indiqué Franck Redondo. A Saint-Laurent-des-Eaux (Loir-et-Cher), la CGT a suspendu le mouvement en attendant l'avis des adhérents.

12 centrales touchées par le mouvement sur 18

Au niveau de la centrale mosellane de Cattenom, "le mouvement continue pour l'instant, les salariés veulent maintenir une certaine pression tant que l'accord n'est pas signé", selon une source syndicale. Commencé le 13 septembre, le mouvement de grève s'est étendu au fil des semaines, jusqu'à toucher vendredi matin 12 centrales sur les 18 que compte le parc nucléaire français. Un préavis de grève est annoncé à Flamanville (Seine-Maritime) pour 21H00, selon le service communication de la centrale.

La grève entraîne des retards sur le calendrier de travaux et de maintenance dans le parc nucléaire, faisant craindre des tensions sur le réseau électrique au cœur de l'hiver. Vendredi, dans tout le pays, quatre réacteurs ont connu une baisse de production tandis que les travaux de maintenance étaient bloqués sur 18 réacteurs, la France en comptant 56 au total, a rapporté à l'AFP Julien Lambert.