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avec AFP , modifié à
85.000 foyers situés dans la région de Béthune ont subi des coupures de courant dans la nuit de mercredi à jeudi. Ces coupures "volontaires", selon RTE, sont une des conséquences de la grève des employés des industries électriques et gazières. Ces derniers ont débrayé depuis jeudi pour réclamer une revalorisation de la grille des salaires.  

Des coupures de courant ont touché dans la nuit de mercredi à jeudi des dizaines de milliers de foyers dans le nord de la France, conséquence d'une grève pour les salaires des employés des industries électriques et gazières, a-t-on appris de sources concordantes. "En lien avec les mouvements sociaux, il y a eu des coupures volontaires cette nuit dans la région de Béthune, qui ont entraîné 85.000 foyers coupés entre 23h30 et 1h40", a indiqué RTE, le gestionnaire du réseau électrique, joint par l'AFP.

Des "actes de malveillance" selon RTE

RTE a indiqué qu'il allait porter plainte, comme il le fait systématiquement contre ce type d'"actes de malveillance". "Il n'y a pas eu d'autres coupures d'électricité cette nuit en lien avec les mouvements sociaux", a précisé RTE, même si d'autres sites sont occupés par des grévistes. C'est notamment le cas au poste de Coulange, en Ardèche, à la sortie de la centrale nucléaire de Cruas-Meysse, où "des grévistes viennent d'investir le poste" et d'y établir un piquet de grève, selon Francis Casanova, délégué syndical central CGT pour RTE. Le gestionnaire parle pour sa part d'un piquet de grève devant le site et non à l'intérieur.

"C'est une forme d'avertissement, de moyen de pression pour dire qu'il y a des actions possibles", a expliqué Francis Casanova, estimant que des coupures à partir de ce poste n'étaient pas à exclure. D'autres postes électriques ont été occupés dans le Sud-Ouest, en Aquitaine et Midi-Pyrénées, où il y a eu quelques lignes qui ont été coupées, mais sans impact pour les usagers, a-t-il ajouté.

Une grève qui a démarré jeudi

Les salariés de l'électricité et du gaz ont déposé un préavis de grève national pour les salaires, un mouvement reconductible, qui a démarré ce jeudi : la CFE-Energies, la CFDT Chimie-Energie, la FNEM-FO et la FNME-CGT réclament une revalorisation de la grille des salaires prenant en compte l'inflation. Fabrice Coudour, secrétaire fédéral de la FNME-CGT, avait évoqué mercredi une "reprise en main de l'outil de travail", pouvant se traduire par des coupures "ciblées", mais il évoquait plutôt des "lieux de décision" des entreprises concernées ou du gouvernement.

Parmi les grévistes, les salariés de RTE, gestionnaire du réseau électrique à haute tension français, observent un mouvement de grève depuis plus de trois mois, également pour obtenir une revalorisation des salaires.