Sa disparition "accable tous ceux qui ont aimé son esprit, sa culture insondable, la grande intelligence qu'il dissimulait derrière le rire, son culte de l'amitié", a réagi le journaliste Philippe Labro 1:32
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Nicolas Carreau, édité par Ugo Pascolo avec AFP
De Philippe Labro au ministre de la Culture Franck Riester, l'annonce de la disparition du journaliste et chroniqueur Pierre Bénichou, passé par Europe 1, a déclenché une avalanche d'hommages rappelant son humour et son esprit de camaraderie. 

Une voix et un rire si particulier. L'annonce de la mort, dans la nuit de lundi à mardi, du chroniqueur Pierre Bénichou, qui a notamment officié pendant de longues années sur Europe 1, a déclenché réactions et hommages de nombreuses personnalités qui ont salué son humour et son esprit de camaraderie. 

Une "culture insondable" et une "grande intelligence"

Sa disparition "accable tous ceux qui ont aimé son esprit, sa culture insondable, la grande intelligence qu'il dissimulait derrière le rire, son culte de l'amitié", a réagi sur Twitter le journaliste Philippe Labro. Pour Bernard-Henri Lévy, c'était "un Grand Connétable du monde d'hier qui avait appris la presse avec Camus, la nuit avec Gainsbourg et la grandeur chez Corneille". Un mois après la disparition du fondateur du Nouvel Obs, Jean Daniel, "c'est une génération qui nous quitte", a commenté Dominique Nora, la directrice de l'hebdomadaire. 

"Charismatique et brillant, il savait allier l'humour le plus décalé à la plus grande rigueur journalistique", a renchéri sur Twitter le ministre de la Culture Franck Riester.

Même la mort, il ne la prenait pas au sérieux

Né en 1938 à Oran, il fait ses études à Paris, et commence sa carrière à France Soir en tant que stagiaire. Il rejoint ensuite le Nouvel Observateur dont il devient rédacteur en chef, puis directeur délégué. Il se fait connaître du public dans les années 1990 à la radio, dans les Grosses têtes d’abord, puis dans l’émission de Laurent Ruquier On va s’gêner sur Europe 1, où il n’en fallait pas beaucoup pour qu’il se mette à chanter et à rire.

 

Fou de poésie, même il écrivait peu, il a tout de même publié un livre il y a trois ans qui rassemblait les notices nécrologiques qu’il rédigeait pour le Nouvel Obs sous le titre Les absents, levez le doigt. Même la mort, il ne la prenait pas au sérieux.