Une voix et un rire si particulier. L'annonce de la mort, dans la nuit de lundi à mardi, du chroniqueur Pierre Bénichou, qui a notamment officié pendant de longues années sur Europe 1, a déclenché réactions et hommages de nombreuses personnalités qui ont salué son humour et son esprit de camaraderie.
La disparition de Pierre Benichou accable tous ceux qui ont aimé son esprit, sa culture insondable, la grande intelligence qu'il dissimulait derrière le rire , son culte de l'amitié .Je perds un ami connu à nos débuts à l'âgede 20 ans.Quelle tristesse.
— Philippe Labro (@philippelabro) March 31, 2020
Une "culture insondable" et une "grande intelligence"
Sa disparition "accable tous ceux qui ont aimé son esprit, sa culture insondable, la grande intelligence qu'il dissimulait derrière le rire, son culte de l'amitié", a réagi sur Twitter le journaliste Philippe Labro. Pour Bernard-Henri Lévy, c'était "un Grand Connétable du monde d'hier qui avait appris la presse avec Camus, la nuit avec Gainsbourg et la grandeur chez Corneille". Un mois après la disparition du fondateur du Nouvel Obs, Jean Daniel, "c'est une génération qui nous quitte", a commenté Dominique Nora, la directrice de l'hebdomadaire.
Grande tristesse à l’annonce de la mort de Pierre Bénichou, figure de @lobs et pilier des @GrossesTetesRTL. Charismatique et brillant, il savait allier l’humour le plus décalé à la plus grande rigueur journalistique. J’adresse toutes mes pensées à sa famille et à ses proches. pic.twitter.com/cbqCTFUqMG
— Franck Riester (@franckriester) March 31, 2020
"Charismatique et brillant, il savait allier l'humour le plus décalé à la plus grande rigueur journalistique", a renchéri sur Twitter le ministre de la Culture Franck Riester.
Même la mort, il ne la prenait pas au sérieux
Né en 1938 à Oran, il fait ses études à Paris, et commence sa carrière à France Soir en tant que stagiaire. Il rejoint ensuite le Nouvel Observateur dont il devient rédacteur en chef, puis directeur délégué. Il se fait connaître du public dans les années 1990 à la radio, dans les Grosses têtes d’abord, puis dans l’émission de Laurent Ruquier On va s’gêner sur Europe 1, où il n’en fallait pas beaucoup pour qu’il se mette à chanter et à rire.
Fou de poésie, même il écrivait peu, il a tout de même publié un livre il y a trois ans qui rassemblait les notices nécrologiques qu’il rédigeait pour le Nouvel Obs sous le titre Les absents, levez le doigt. Même la mort, il ne la prenait pas au sérieux.