"Gilets jaunes" : un homme en garde à vue pour avoir menacé un député LREM

Christophe Lejeune LREM
Christophe Lejeune a porté plainte pour "menaces de mort". © PATRICK KOVARIK / AFP
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avec AFP , modifié à
Un député LREM de Haute-Saône a porté plainte pour "menaces de mort" après avoir été menacé de "guillotine" lors d'un échange houleux avec des "gilets jaunes" à Vesoul le 20 décembre. 

Un homme a été placé en garde à vue mercredi pour avoir prononcé à deux reprises le mot "guillotine" lors d'une discussion houleuse avec un député LREM à Vesoul, faits pour lesquels il avait déposé plainte, a rapporté le parquet. L'homme, âgé de 51 ans et habitant une commune du département, a été placé en garde à vue mercredi après-midi pour "menaces contre un élu de la nation", a indiqué le procureur de la République à Vesoul, Emmanuel Dupic. 

Un échange houleux. Le député Christophe Lejeune s'était rendu, selon son récit, le 20 décembre vers 19h20 à la préfecture de Vesoul pour recevoir une copie des cahiers de doléances mis à disposition dans les mairies. A son arrivée, "il y avait un comité d'accueil d'à peu près une trentaine de 'gilets jaunes' postés devant la porte", a-t-il raconté à l'AFP. Alors qu'une conversation s'engageait "de manière courtoise" avec une femme, "ça a commencé à crier fort dans le groupe", a-t-il précisé. Au cours de l'échange, qui a été filmé et publié sur le site du quotidien régional L'Est Républicain, un homme a prononcé à deux reprises le mot "guillotine".

Le député de la deuxième circonscription de Haute-Saône a déposé plainte à la gendarmerie de Lure pour "menaces de mort". "La symbolique est très claire : quand on menace quelqu'un de guillotine, c'est lui couper la tête, c'est une condamnation à mort. Il n'y a aucune ambiguïté", a souligné Christophe Lejeune, qualifiant l'incident de "terriblement choquant".

Le député déjà ciblé à son domicile. Il y a quelques semaines, le député avait été l'objet "à son propre domicile d'une intimidation" : des "gilets jaunes" avaient posé des colliers de serrage sur les portes de sa maison pour l'empêcher de sortir, a rappelé le procureur. "Je veux mettre fin à (ces gestes) très éloignés, je crois, d'une manifestation de revendication", a dit Emmanuel Dupic. L'auteur des menaces encourt cinq ans de prison et 75.000 euros d'amende.