Quatorze "gilets jaunes" qui voulaient bloquer jeudi soir l'usine d'un sous-traitant de PSA à Pfastatt, dans le Haut-Rhin, ont été interpellés par les forces de l'ordre qui ont fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser des manifestants parfois "virulents", a indiqué vendredi la préfecture du Haut-Rhin.
Des "gilets jaunes", en majorité cagoulé, mobilisés devant l'usine. Selon le directeur de cabinet de la préfecture, Emmanuel Coquand, qui était sur place vers 23 heures, "des 'gilets jaunes' se sont rendus devant Plastic Omnium, laissant les véhicules entrer mais empêchant la sortie des camions et la livraison" de la production à partir de 20h30.
#GiletsJaunes intervention de la police devant l'usine Plastic Omnium à Pfastatt pic.twitter.com/5a471VrdOf
— Patrick Genthon (@68pg) 20 décembre 2018
Les manifestants ont dressé des barricades avec des chariots et des palettes enflammées pour bloquer les sorties du site. Des policiers et des gendarmes sont intervenus pour évacuer "80 personnes dont la majorité était cagoulée, encapuchonnée, le visage dissimulé et avec des lunettes de ski", a ajouté Emmanuel Coquand.
Des projectiles lancés sur les forces de l'ordre et un usage de lacrymogène. Les forces de l'ordre ont reçu des projectiles, dont des pavés, et ont fait usage de gaz lacrymogènes "de manière limitée" pour faire reculer les manifestants, a-t-il poursuivi. Après une première sommation, "des individus virulents, qui voulaient en découdre avec les forces de l'ordre" ont poursuivi l'affrontement. "La situation est redevenue calme autour du site" vers minuit, après une deuxième charge, toujours selon le directeur de cabinet.
14 interpellations. Quatorze personnes, "de tous les profils, des hommes et des femmes âgés de 20 à 50 ans", ont été interpellées et sont entendues au commissariat de Mulhouse, selon Emmanuel Coquand. Une quinzième personne, souffrant "d'une bosse à l'arrière de la tête" - le seul blessé léger parmi les manifestants -, sera entendue ultérieurement. Aucun policier ou gendarme n'a été blessé. "Depuis le début du mouvement (des "gilets jaunes" le 17 novembre), il y a régulièrement des tentatives de blocage de Plastic Omnium et PSA pour empêcher la production", a souligné le directeur de cabinet.