Jean-Marie Bigard 2:24
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Léa Leostic , modifié à
L’humoriste Jean-Marie Bigard, qui a été insulté et malmené samedi lors du défilé parisien des gilets jaunes, était l’invité d’Europe 1 samedi. Il en a profité pour régler ses comptes avec Jérôme Rodrigues, une des figures du mouvement.
INTERVIEW

La manifestation des gilets jaunes ne s’est pas vraiment déroulée comme Jean-Marie Bigard l’avait imaginé. L’humoriste a été violemment pris à partie dans le quartier de la Bourse, en marge d'un des deux rassemblements autorisés par la préfecture de police de Paris. "J’ai eu peur. Heureusement, il y avait deux personnes qui encadraient ma sécurité. Mais j’ai quand même pris une bouteille dans la gueule et des coups de pieds dans les jambes. Les deux gars qui m’accompagnaient étaient très costauds et très compétents et ils m’ont dit qu’ils n’allaient pas être assez pour contenir cette colère et cette méchanceté", a-t-il confié samedi soir sur Europe 1.

En désaccord avec Jérôme Rodrigues

Sur les vidéos relayées par plusieurs journalistes et chaînes de télévision, on peut le voir être chahuté et insulté par les manifestants, puis contraint de se réfugier dans une brasserie. Quelques jours plus tôt, Jean-Marie Bigard avait condamné les propos de Jérôme Rodrigues, une des figures du mouvement des gilets jaunes, qui avait comparé les policiers à "une bande de nazis". "Je me désolidarise (...) et je refuse de défiler à ses côtés samedi prochain, même si la cause me tenait à cœur", avait-il dans un premier temps indiqué, avant de décider de participer au rassemblement.

"Jérôme Rodrgiues n’a aucune parole, aucun respect"

"C’est incroyable ! Je me fais traiter de collabo alors que je condamne les propos d’un mec qui dit que les flics sont des nazis, ce que je ne peux pas accepter. Je ne peux plus être bras dessus bras dessous avec un mec qui a de tels propos. Ça l’a mis en colère du coup, il m’a envoyé des gilets jaunes un peu gauchistes et assez violents. J’ai été très déçu", a continué Jean-Marie Bigard. Et il s’est montré particulièrement remonté contre Jérôme Rodrigues, dont il a contesté le titre de "leader des gilets jaunes". "Il est leader de rien du tout, c’est un connard, c’est tout ! Il n’a aucune parole, aucun respect", s’est emporté l’humoriste.

"Le gouvernement n'a pas compris la colère du peuple"

Malgré cette mésaventure, Jean-Marie Bigard a confirmé qu’il souhaitait toujours participer au débat public et s’engager en politique : "Dès que je sens qu’il y a une injustice quelque part, j’ai envie de me proposer. Donc ça ne change rien. Si je me laisse impressionner par un mec qui poste sur Facebook des trucs pour essayer de me nuire…. ".

Il en a également profité pour critiquer la politique gouvernementale. "Je trouve que la colère (des gilets jaunes, ndlr) a été très très mal gérée. Nos gouvernants ont été à peu près aussi mauvais qu’avec la crise sanitaire. Ils ont été nuls, ils se sont contredits, ils nous ont menti, ils ont fait aux gilets jaunes des promesses de miettes de pain. Ils n’ont pas compris la colère du peuple", a-t-il conclu.