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"Gilets jaunes" : face-à-face tendu à Toulouse avec les forces de l'ordre

Europe1 .fr avec AFP - Mis à jour le . 3 min
"Gilets jaunes" : face-à-face tendu à Toulouse avec les forces de l'ordre
© AFP

Plusieurs centaines de personnes se sont regroupées dès le milieu de la journée et les forces de l'ordre ont rapidement fait usage de gaz lacrymogènes en particulier quand les manifestants ont tenté de prendre la direction de la gare SNCF.

 

Des face-à-face tendus ont opposé samedi après-midi des "gilets jaunes" aux forces de l'ordre dans le sud-ouest, à Toulouse, Tarbes et Auch, alors que dans d'autres villes de nombreux barrages filtrant ou bloquant totalement la circulation ont été organisés.

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À Toulouse, plusieurs centaines de personnes se sont regroupées dès le milieu de la journée, les forces de l'ordre faisant rapidement usage de gaz lacrymogènes en particulier quand les manifestants ont tenté de prendre la direction de la gare SNCF. Repoussés sur le grand boulevard qui enserre le centre historique de la Ville rose, des groupes de manifestants, certains équipés de casques, masques et lunettes de plongée, ont alors érigé des barrages avec quelques barrières, des morceaux de bois et des cartons auxquels ils ont mis le feu. Ils ont là encore été repoussés par des CRS, qui ont été la cible de projectiles et ont répliqué avec des grenades lacrymogènes.

"Le seul responsable de tout ce 'bordel', c'est Macron". Ces gilets jaunes ont fait la jonction sur le boulevard, plongé dans l'épaisse fumée des grenades, avec une autre manifestation organisée par la CGT et regroupant quelques centaines de personnes derrière une banderole proclamant: "Plein emploi, augmentation des salaires, tous ensemble". "Macron démission", pouvait-on entendre dans la foule. "Le seul responsable de tout ce 'bordel', c'est Macron", pouvait-on encore lire sur le gilet fluo d'un manifestant. "En envoyant les forces de l'ordre, (Macron) met de l'huile sur le feu", a aussi commenté une manifestante restée anonyme.

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Pendant près de trois heures, ces heurts se sont poursuivis, toujours concentrés sur le boulevard, puis se sont déplacés vers la gare Matabiau ou les manifestants ont essuyé de nouvelles salves de grenades lacrymogènes. Devant ces événements, la Ville a décidé d'annuler le coup d'envoi des festivités de Noël qui devait avoir lieu samedi, "pour des raisons de sécurité".

Barrages filtrants. Dans le Gers, des Gilets jaunes, après avoir organisé des barrages filtrants ou des opérations escargots, ont tenté de se diriger vers 16h vers la préfecture, en ville haute de Auch, accompagnés par des véhicules. Mais ils se sont heurtés à un barrage de police. Une commissaire de police, qui interdisait l'accès à la préfecture, a été légèrement touchée par le véhicule de tête, mais n'a pas été blessée, selon la même source. Le chauffeur a été interpellé. Alors qu'ils tentaient d'intervenir, les gilets jaunes ont été repoussés par des tirs de lacrymogènes. Peu avant 18h, les manifestants ont repris possession d'un rond-point en basse-ville, pour un barrage filtrant.

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Plus de 2.000 manifestants à Tarbes. À Tarbes, dans les Haute-Pyrénées, quelque 2.600 personnes, selon la préfecture, ont défilé dans les rues en milieu de matinée. Au terme de cette marche, un rassemblement d'environ 700 personnes a commencé dans le calme devant la préfecture des Hautes-Pyrénées. Mais la situation s'est tendue et des manifestants ont tenté de desceller les grilles de la préfecture. En réponse, les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogènes.

La préfète des Hautes-Pyrénées a précisé dans un communiqué "que la majorité des manifestants se sont mobilisés dans le calme" (...) alors que ce sont quelque "200 personnes les plus radicalisées qui s'en sont pris à la préfecture". Dans le reste de l'Occitanie, de nombreux barrages ont été organisés, notamment au Perthus, à la frontière entre la France et l'Espagne, à Millau, dans l'Aveyron, à Montauban, dans le Tarn-et-Garonne, à Cahors, dans le Lot, Castres et Albi, dans le Tarn.