Les manifestants venus des Bouches-du-Rhône ont été rejoints par de nombreux camarades venus du Var. (Illustration) 1:30
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avec Stéphane Frangi et AFP
Une quinzaine de "gilets jaunes" ont entamé une marche pour défendre le référendum d'initiative citoyenne, samedi à Marseille. Une marche qui doit les amener à Paris le 17 mars. 

Une quinzaine de "gilets jaunes" ont entamé une marche pour le RIC (Référendum d'initiative citoyenne) samedi à Marseille, marche "pacifiste" qui doit les amener à Paris le 17 mars et pour laquelle ils ont été accompagnés par quelque 2.000 manifestants sur les premiers kilomètres, en direction des quartiers nord de la ville. "Ça part maintenant ! Pour les quatre mois des 'gilets jaunes', on sera à Paris. On est motivés, déterminés, avec tout l'espoir qu'on peut avoir", a assuré Nathalie au micro d'Europe 1. 

Arrivée à Paris pour les quatre mois du mouvement. "Il y en marre de dire des jolis mots, on veut faire remonter nos propres revendications", a expliqué Franck Rhit, l'organisateur de cette marche, en annonçant "une très très grosse surprise à Emmanuel Macron, à Paris, le 17 mars", date anniversaire des quatre mois du mouvement. Parmi les militants les plus actifs du mouvement dans les quartiers nord de Marseille, Franck Rhit avait déjà participé à une première marche partie d'Arles, dans les Bouches-du-Rhône, et arrivée à Paris il y a trois semaines. Ce quadragénaire salarié dans une entreprise du secteur de la sécurité explique avoir pris "une année 'sympathique'", et ce dès le 17 octobre, soit un mois avant le début officiel du mouvement des "gilets jaunes".

Parmi la quinzaine de "gilets jaunes" marcheurs partis samedi, certains ne feront pas toutes les étapes, tandis que les autres ont pris la route pour un mois entier. Comme Paul, chauffeur-livreur, qui laisse ainsi son emploi derrière lui : "Je pars de mon propre chef, je ne serai pas payé. Je travaille dans le transport, et je ne sais pas si je vais pouvoir garder mon poste. Mais il y a des sacrifices à faire...", confie-t-il à Europe 1. 

Une convergence de "gilets jaunes" sur le chemin. Sur leur chemin vers Paris, avec une première étape prévue samedi soir à Aix-en-Provence, ces marcheurs devraient converger avec d'autres "gilets jaunes" partis eux le 10 février du Boulou, à la frontière espagnole, dans les Pyrénées-Orientales. La jonction entre les deux groupes est prévue à Avignon, dans le Vaucluse. Lors de chacune de leurs étapes, de 25 à 40 kilomètres, ces marcheurs entendent organiser des débats avec les "gilets jaunes" locaux, afin de collecter leurs idées.