Ils consacrent une partie de leur budget pour faire garder leur enfant. Les parents qui travaillent à temps complet versent en moyenne 446 euros par mois pour faire garder leur enfant de moins de trois ans, leur facture finale étant allégée par les aides sociales et fiscales, selon une étude publiée mercredi. Après déduction des aides éventuelles (allocations, crédit d'impôts), la facture baisse à 215 euros par mois et par enfant en moyenne pour ces couples, selon une étude de la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees) réalisée en 2013. Ces montants sont supérieurs à la moyenne si l'on prend en compte l'ensemble des couples ayant des enfants de moins de trois ans, qui consacrent 345 euros avant déduction des aides, et 160 euros après.
Des modes de garde onéreux. Au-delà de la durée du recours à un mode de garde, les différences de coûts s'expliquent en partie par le type d'intervenant adopté. Les enfants dont les deux parents travaillent à temps complet sont en effet plus souvent confiés à un mode de garde formel, notamment les plus onéreux (assistante maternelle agréée et garde à domicile). Moins d'un enfant sur trois (32%) a ses deux parents travaillant à temps complet. Dans ces couples, 60% des mères et 36% des pères préféreraient réduire leur temps de travail ou cesser leur activité pour se consacrer davantage à leurs enfants, mais ne franchissent pas le pas principalement pour des raisons financières.
7 enfants sur 10 confiés à un tiers. 47% des enfants de moins de trois ans dont les parents vivent en couple ont au moins un parent qui ne travaille pas, et 21% ont au moins un parent travaillant à temps partiel. Quand les deux parents travaillent à temps complet, 73% des enfants sont confiés à un tiers la majeure partie de la journée en semaine (assistante maternelle dans 39% des cas, crèche dans 19% des cas). Toutefois, un peu plus d'un enfant sur quatre (27%) est gardé à titre principal par ses parents, parce qu'ils ont des horaires de travail décalés leur permettant de se relayer auprès de l'enfant ou, dans une moindre proportion, parce que la mère travaille au moins en partie à domicile.