Les personnes interpellées avaient appelé sur les réseaux sociaux à attaquer "un lieu d'hébergement" des forces de l'ordre lors du sommet du G7 à Biarritz.
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Europe1.fr avec AFP , modifié à
Cinq personnes ont été interpellées lundi après avoir évoqué sur les réseaux sociaux la possibilité de s’en prendre à des forces de l'ordre positionnées pour la sécurisation du G7, mais quatre d'entre elles ont été libérées mardi.

Un homme était toujours en garde à vue mardi après-midi, à Melun, après cinq interpellations lundi en France pour des appels sur les réseaux sociaux à attaquer "un lieu d'hébergement" des forces de l'ordre lors du sommet du G7 à Biarritz.

Cinq personnes interpellées lundi, dont quatre libérées mardi

Les cinq personnes interpellées, trois hommes et deux femmes, étaient originaires d'Indre-et-Loire, d'Ille-et-Vilaine, du Vaucluse, de Seine-et-Marne et des Landes, a précisé à l'AFP le procureur de la République de Tours Grégoire Dulin, qui a été saisi du dossier lundi.

Les gardes à vues ont été prolongées mardi matin, et mardi midi quatre d'entre eux ont été remis en liberté, dont l'homme qui était en garde à vue à Tours. Le dernier gardé à vue, pour "provocation à la commission d'un délit ou d'un crime par moyen électronique" est un homme originaire de Seine-et-Marne, et le dossier est désormais pris en charge par le parquet de Melun, a précisé Grégoire Dulin.

Parmi les cinq personnes, certaines "appartiennent à la mouvance Black blocs", selon des sources proches de l'enquête. L'enquête est partie d'un message publié par une femme, domiciliée dans les Landes désignant un hôtel réservé par les forces de l'ordre. Elle a été remise en liberté mardi midi. Parmi les interpellés, une personne a déjà été condamnée pour des violences lors d'une manifestation, selon la source proche de l'enquête.

Une ville sous haute surveillance

Ces arrestations interviennent dans un contexte sécuritaire tendu à l'approche du sommet, qui se tient du 24 au 26 août à Biarritz, et sur lequel pèsent plusieurs menaces, notamment de "groupes violents". Un total de 13.200 policiers et gendarmes, épaulés par les forces militaires, ont été mobilisés pour assurer la sécurité du G7, a annoncé mardi le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner.

La ville balnéaire, très fréquentée pendant l'été, est placée depuis plusieurs jours sous haute surveillance, alors que plus de 5.000 délégués, personnels techniques et journalistes sont attendus pour le sommet. Deux périmètres de sécurité ont été déterminés, une zone dite de "sécurité renforcée" située dans le cœur de ville, interdite à la circulation des véhicules et aux piétons non accrédités, et une zone dite de "protection" dans laquelle seules les voitures avec un macaron spécifique et des piétons munis d'un badge pourront pénétrer.