Financement libyen : pour Sarkozy, "il n'y a pas de preuve matérielle, il n'y a que la haine"

Nicolas Sarkozy a démenti les faits qui lui sont reprochés.
Nicolas Sarkozy a démenti les faits qui lui sont reprochés. © Capture d'écran TF1
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J.R. , modifié à
L'ancien chef de l'État, mis en examen dans l'affaire du financement libyen présumé de sa campagne de 2007, s'est vivement défendu, jeudi soir sur TF1. 

Nicolas Sarkozy dément en bloc. L'ancien chef de l'État, mis en examen dans le cadre de l'enquête sur des soupçons de financement libyen de sa campagne de 2007, s'est vivement défendu jeudi soir, au 20h de TF1. "Il n'y a pas de preuve matérielle. Il n'y a que la haine, la boue, la médiocrité, la malveillance, la calomnie", a assuré Nicolas Sarkozy, sur un ton offensif et déterminé. "Je ferai triompher mon honneur", a également déclaré l'ancien président de la République. 

"La bande Kadhafi est une bande d'assassins". Durant une vingtaine de minutes, Nicolas Sarkozy, le regard noir, a nié les faits qui lui sont reprochés. L'ancien chef de l'État s'en est vivement pris au clan Kadhafi, qui affirme détenir les preuves du financement de sa campagne de 2007. "La bande Kadhafi, qui est une bande d’assassins, m’agonise d’injures et de calomnies", a attaqué l'ancien président. 

"J’ai conduit la coalition internationale contre (Mouammar) Kadhafi. L’intervention a duré huit mois (à partir de mars 2011), le colonel Kadhafi est mort en octobre (2011). il avait donc plusieurs mois pour transmettre les éléments. Comment se fait-il qu’il ne l’a pas fait ?", a demandé Nicolas Sarkozy, avant de charger le fils du colonel Kadhafi, Saïf al-Islam. "Son fils a dit, le 16 mars 2011, qu’il avait en sa possession des documents. Sept ans plus tard il n’y a rien, il n’y a que la haine, la boue, la médiocrité, la malveillance, la calomnie."

"Aucun élément nouveau n'a été produit". L'ancien chef de l'État, interrogé sur les conditions de sa garde à vue (mardi et mercredi), a assuré qu'"aucun élément nouveau n'avait été produit" contre lui. "Je n'avais (jusqu'alors) connaissance d'aucun élément puisque je n'avais pas accès au dossier", a expliqué Nicolas Sarkozy en assurant avoir répondu aux questions des enquêteurs "sans être jamais à un moment en difficulté", a-t-il assuré, avant, document à l'appui, de démentir son implication dans le dossier. 

"C'est la France qui est en cause." Nicolas Sarkozy a également pris à témoin les Français pour mettre en avant son innocence. "Je suis blessé au plus profond de moi-même, pas pour moi, mais pour mon pays. C'est la France, c'est la fonction (présidentielle) qui est en cause. (...) Je ferai triompher mon honneur", a poursuivi Nicolas Sarkozy. "La politique, pour moi, c'est fini. Mais la France, ce ne sera jamais fini. Je ne peux pas accepter que les Français croient que je les ai trahis".