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Charles Guyard / Crédits photo : Maylis Rolland / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Les pêcheurs vont pouvoir reprendre la mer, dès mercredi au petit matin. Depuis le 22 janvier, les bateaux de plus de huit mètres avaient interdiction d'aller jeter leurs filets dans le golfe de Gascogne pour protéger les dauphins. À La Turballe, en Loire-Atlantique, l'impatience est de mise sur les pontons avec toutefois des questions sur les indemnités promises mas pas perçues.

"On va commencer à envoyer deux ou trois messages aux gars et en espérant que tout le monde soit bien au rendez-vous". Ils attendaient ce moment avec impatience. Les pêcheurs vont pouvoir reprendre la mer dès mercredi matin dans le golfe de Gascogne. Comme un demi millier de bateaux français bloqués à terre depuis le 22 janvier, pour protéger les dauphins dans le golfe de Gascogne, celui de Romain Jouan s'apprête aussi à repartir. 

"J'ai déboursé pas moins de 25.000 euros sans que rien entre"

"C'est un mélange entre excitation et stress parce qu'il va falloir préparer tout le matériel", explique-t-il. Les pleins de gazole sont déjà faits mais "il va falloir faire tout ce qui ravitaillement". Depuis, le téléphone n'arrête pas de sonner : "C'est coup de téléphone sur coup de téléphone pour savoir à quelle pêche on va aller, savoir quelles sont les nouvelles du large. On sera dans les startingblocks pour travailler dès la première heure mercredi matin".  

Pas de temps à perdre, car depuis près d'un mois, les pêcheurs doivent vivre sur leurs propres réserves. "On nous dit qu'on touchera quelque chose. Pour l'instant, il n'y a rien de certifié, je n'ai aucun document comme quoi, on était bien éligible à l'arrêt et de savoir ce qu'on va toucher en termes d’indemnités". Une somme importante pour sa trésorerie, car il a fallu continuer de rembourser le prêt et payer les employés : "J'ai déboursé pas moins de 25.000 euros sans que rien entre." 

Une trésorerie qui pourrait encore souffrir. Car avec tous les pêcheurs de retour en même temps dans le golfe de Gascogne, les criées vont se retrouver avec de grosses quantités de poissons d'un seul coup et les prix pourraient donc alors s'effondrer.