Fillettes décédées dans une caserne de gendarmerie : la mère en garde à vue

Les deux fillettes ont été découvertes dans cette caserne de Limonest, près de Lyon.
Les deux fillettes ont été découvertes dans cette caserne de Limonest, près de Lyon. © JEFF PACHOUD / AFP
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avec AFP , modifié à
Les deux fillettes ont été découvertes dans leur chambre d'une caserne de gendarmerie de Limonest, dimanche. L'autopsie n'a pas permis de déterminer les causes de cette mort.

La mère des deux petites filles, retrouvées dimanche décédées dans leur chambre dans un appartement de fonction de la brigade de gendarmerie de Limonest, en banlieue de Lyon, a été placée en garde à vue lundi. La mère de famille, qui avait été hospitalisée en état de choc dimanche après la découverte des corps, se trouvait toujours à l'hôpital lundi en début de soirée, a précisé une source proche de l'enquête à l'AFP.

L'enquête bascule pour "homicides". Les autopsies réalisées dans l'après-midi n'ont pas permis de déterminer les causes de la mort des deux enfants, a ajouté la même source, en précisant que des analyses toxicologiques étaient en cours. Initialement ouverte pour rechercher les causes de la mort des deux fillettes, l'enquête, confiée à la section de recherches de la gendarmerie de Lyon, a basculé en cours de journée en enquête pour "homicides" à l'issue d'"auditions", selon cette source.

Un empoisonnement ? Selon les premiers éléments, les deux petites filles, nées en 2012 et 2014, étaient parties se reposer dans leur chambre et c'est leur mère qui les a retrouvées inanimées dans leurs lits, avait indiqué la gendarmerie. Alertés à 17h20 pour deux enfants en arrêt cardiaque, les secours ont tenté en vain de les ranimer et n'ont pu que constater les décès sur place, avaient dit de leur côté les pompiers. Des sources de presse évoquent l'éventualité d'un empoisonnement des deux sœurs par leur mère, en cours de séparation avec son mari gendarme. 

Des témoins. Le père des enfants, un sous-officier de la brigade de gendarmerie de Limonest, était dimanche en déplacement pour une épreuve sportive. Il avait été entendu dimanche soir par les enquêteurs, ainsi que d'autres témoins. Au moins deux personnes se trouvaient dans l'appartement du drame au moment de la macabre découverte. Une cellule de crise a été ouverte dès lundi dans l'école où étaient scolarisées les deux fillettes.