Farouk Ben Abbes, islamiste assigné à résidence, touche le RSA

Farouk Ben Abbes touche le RSA depuis juillet. Image d'illustration.
Farouk Ben Abbes touche le RSA depuis juillet. Image d'illustration. © PHILIPPE HUGUEN / AFP
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NM , modifié à
Assigné à résidence à Toulouse, cet islamiste, dont le nom est apparu dans plusieurs enquêtes sur des attentats, reçoit ce RSA de manière légale. 

Il en a fait la demande en juillet dernier, puis, a reçu une réponse positive en septembre dernier. Farouk Ben Abbes, islamiste assigné à résidence à Toulouse, est devenu bénéficiaire du RSA, rapporte Le Parisien vendredi. Son dossier remplissait toutes les conditions, explique auprès du quotidien une source proche du dossier. 

Une aide interrompue lors d'un séjour en prison. La demande de cet islamiste radical peut sembler naturelle puisqu'avant son assignation à résidence, il bénéficiait déjà de ce revenu d'un montant de 524 euros pour une personne vivant seule. L'aide s'était cependant interrompue de mars à mai quand il avait été emprisonné suite à un manquement lié à son assignation. 

"Sa dangerosité", un critère non prévu par les textes. Ce proche de Fabien Clain, djihadiste ayant revendiqué au nom de l'EI les attentats du 13 novembre, a donc refait une demande de RSA en juillet, avant de recevoir en septembre une réponse positive avec versement rétroactif. "Il remplissait toutes les conditions, notamment celle d'être ressortissant de l'Union européenne (il est belgo-tunisien, ndlr). Sa dangerosité supposée ne fait pas partie des critères prévus par les textes", a expliqué au Parisien une source proche du dossier. Autrement dit, Farouk Ben Abbes, dont le nom a circulé dans plusieurs enquêtes sur des attentats, reçoit désormais le RSA en toute légalité. 

6.000 euros touché pour "préjudice moral". Farouk Ben Abbes a déjà reçu de l'argent public en mars dernier. Après avoir passé presque trois mois en prison entre 2010 et 2011 lors d'une enquête sur un projet d'attentat, il avait bénéficié d'un non-lieu. Il avait alors fait une demande d'indemnisation à laquelle l'État a répondu favorablement. Il avait donc touché 6.000 euros pour "préjudice moral".