Explosion à Saint-Laurent-de-la-Salanque : pourquoi l'enquête s'annonce compliquée

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Benjamin Peter, édité par Gauthier Delomez , modifié à

L'enquête après l'explosion dans un immeuble à Saint-Laurent-de-la-Salanque, près de Perpignan, doit véritablement débuter ce mercredi avec l'arrivée des enquêteurs sur les lieux de l'accident. Ils vont devoir confirmer l'identité des victimes, et tenter d'éclaircir l'origine de l'explosion. Un travail rendu difficile en raison de l'état des lieux.

Un huitième corps, celui d'une femme de 66 ans, a été retrouvé mardi par les pompiers au lendemain de l'explosion à Saint-Laurent-de-la-Salanque, près de Perpignan . C'est désormais aux enquêteurs de tenter de déterminer si cette explosion meurtrière est accidentelle ou criminelle. À partir de ce mercredi, les équipes chargées de l'enquête vont pénétrer sur les lieux rendus très instables et périlleux, et faire le tri entre les simples gravats et les indices, relier les témoignages qu'ils continuent de recueillir avec les éléments matériels, et les comparer, les vérifier.

Les témoignages peuvent être "contradictoires"

Le travail des enquêteurs va être long. "Dans un événement aussi traumatique que celui d'une explosion, les témoignages, aussi fiables soient-ils, peuvent être contradictoires", affirme Jean-David Cavaillé, le procureur de Perpignan, qui confirme que pour le moment, il est impossible de dire si l'explosion a été suivie d'un incendie, ou inversement. "Ce sont des éléments scientifiques que nous ne pourrons engager à la réflexion que sur plusieurs jours de travail", poursuit le procureur.

Une enquête pour incendie volontaire ayant entraîné la mort

Jean-David Cavaillé explique que ce sera "à l'issue de ce travail" que les causes du drame seront connues. Toutefois, comme il l'a précisé, ce sont bien les premières constations des gendarmes qui ont poussé à ouvrir une enquête pour incendie volontaire ayant entraîné la mort. Une hypothèse que l'enquête viendra donc infirmer ou confirmer.

Les investigations seront notamment menées par les techniciens de l'IRCGN, les experts de la gendarmerie venus en renfort de Pontoise, dans l'Oise. L'autre difficulté de l'enquête va aussi être de finir l'identification de toutes les victimes. Il y a huit personnes disparues pour huit corps, mais il faut s'assurer que les identités correspondent. Un travail rendu difficile là aussi à cause de la violence de l'incendie.