Eure : un chauffeur de taxi survit après avoir reçu une balle dans la tête

En décembre, un chauffeur de taxi de 54 ans avait reçu une balle dans la tête par un client.
En décembre, un chauffeur de taxi de 54 ans avait reçu une balle dans la tête par un client. © REMY GABALDA / AFP
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En décembre, un chauffeur de taxi de 54 ans avait reçu une balle dans la tête par un client qui ne voulait pas régler les 75 euros de course. 

"Je suis un miraculé." Après deux lourdes opérations chirurgicales, Pascal, 54 ans, mesure sa chance. Paris-Normandie rapporte qu'en décembre, un homme de 20 ans lui avait tiré une belle en pleine tête après avoir refusé de payer une course de 75 euros. Appréhendé par le GIGN, l'homme a reconnu les faits, indiquant qu'il n'avait voulu tout simplement… pas voulu régler la course. Mis en examen pour "tentative d'homicide volontaire", il a été placé en détention provisoire.

La balle est toujours logée dans sa tête. "Les médecins m'ont dit que j'avais une chance sur dix millions d'être encore en vie", raconte Pascal. Malgré deux opérations, une de cinq heures, une autre de six heures, la balle de 6,3 mm reste toujours logée dans la tête du chauffeur de 100 kilos pour 1,90 m. L'équipe médicale n'a pas souhaité prendre de risques et explique qu'avec le temps, le projectile devrait s'envelopper, sans poser de problèmes pour la suite. Malgré tout, des stigmates sont visibles : mâchoire fracturée, cervicales brisées, pommettes abîmées et côtes fracturées suite au choc de la voiture contre un sapin.

"Il était plutôt sympathique". Le chauffeur de taxi raconte n'avoir aucun souvenir de la soirée où le jeune homme est monté à bord du véhicule, à la gare d'Évreux. "Il m'a demandé si je pouvais l'emmener à Ivry-la-Bataille, pour un mariage", se remémore-t-il. "Dans la voiture, on a discuté, il était plutôt sympathique." "Il m'a dit qu'il était serveur", ajoute le chauffeur. Jusqu'à l'arrivée devant la mairie d'Ivry-la-Bataille. "Nous n'avons eu aucun échange", se souvient Pascal. "Il a sorti son arme et m'a tiré une balle dans la nuque." Puis plus rien. Excepté le souvenir d'un bruit de détonation. Après le coup de feu, son pied a appuyé sur l'accélérateur et sa Mercedes a foncé sur un sapin.

Jusqu'à 30 ans de prison. L'agresseur, arrêté la semaine dernière dans les Yvelines, risque jusqu'à 30 ans de prison. "Prendre 20 ou 30 ans pour 75 euros, c'est ridicule", commente Pascal, qui assure n'avoir aucune haine contre son agresseur, mais "pas de pitié non plus". Dans les prochaines semaines, il reprendra la route à bord d'une nouvelle voiture, après sa troisième opération médicale, le 3 février prochain.