Entre impatience et appréhension, les professeurs préparent leur rentrée

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Théophile Cossa, édité par A.H.
880.000 professeurs, du public comme du privé, font leur rentrée vendredi. Une journée que certains d'entre eux appréhendent, et pas que les petits nouveaux.

Vos enfants ne retournent à l'école que lundi, mais pour les professeurs, la rentrée c'est aujourd'hui. Au programme de cette journée : derniers préparatifs, distribution des emplois du temps, rencontre avec l'équipe pédagogique… Pour les professeurs-stagiaires, qui feront leur première rentrée cette année dans les écoles, collèges et lycées publics, c'est l'heure des premiers pas dans leur nouvel établissement.

Un stress pour les professeurs. Marie, 27 ans, est professeure de français. Elle s'apprête à rencontrer ses classes de 5e et de 4e dans un collège des Yvelines. À l’approche de ce premier jour, elle ne cache pas son stress. "Je ne vais pas dormir de la nuit, je le sais très bien. J'arriverai avec des cernes pas possibles et quatre litres de café sur moi", glisse-t-elle dans un sourire. Pourtant, la jeune femme a révisé. "Au niveau 'théorie', je suis à fond. Je connais tout, je sais tout. Mais on peut se préparer autant qu'on veut, on sait que, parfois, ça ne suffira pas. J'essaie de respirer, de méditer un peu, pour me concentrer", confie-t-elle.

Affirmer rapidement son autorité. Ce stress est tout à fait classique, rassure Jean-Luc Ubaldi, chargé de préparer les jeunes professeurs au choc de la première rencontre avec leur classe. Pour mettre toutes les chances de son côté, il recommande de soigner les détails, de la tenue vestimentaire à l'affirmation de son autorité. "Quand un cours dérape, il faut savoir l'arrêter. Peu de débutants savent le faire. Ils continuent à travailler dans le bruit", constate-t-il. Même chose pour les sanctions à adopter en cas d'incident. Le formateur l'affirme : les professeurs débutants ont souvent du mal à trouver la bonne posture. Entre un chewing-gum et une bousculade, difficile parfois d’ajuster la punition.