Enseignant "agressé" par des policiers : la "police des polices" saisie

L'enseignant qui dit avoir été agressé va déposer plainte et prendre contact avec le Défenseur des droits. Image d'illustration. © VALERY HACHE / AFP
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avec AFP , modifié à

L'IGPN a été saisie par la préfecture de police de Paris au sujet d'un contrôle policier qui aurait dérapé, jeudi dernier à Saint-Denis, en Seine-Saint-Denis. 

La préfecture de police de Paris a annoncé mardi avoir saisi l'inspection générale de la police nationale (IGPN), la "police des polices", après qu'un enseignant de la Sorbonne a déclaré avoir été "insulté" et "agressé" par des policiers.

Menaces de mort et de viol. "La préfecture de police a saisi l'IGPN", a-t-elle annoncé. Lundi, l'enseignant, Guillaume Vadot, a tenu une conférence de presse, affirmant avoir été "insulté", "agressé" et avoir reçu un coup de taser de policiers jeudi soir, alors qu'il venait de filmer "l'interpellation d'une femme noire" à Saint-Denis en Seine-Saint-Denis. Guillaume Vadot a expliqué avoir été immobilisé contre une porte par des policiers qui, selon lui, ont menacé de le "tuer" et de "le violer". Il a dit avoir reçu des coups notamment à la cheville et à la cuisse, ainsi qu'une décharge de taser au niveau du bras, les policiers lui demandant "si ça piquait". Guillaume Vadot a précisé qu'avant d'être relâché, un des policiers avait pris soin d'effacer les deux vidéos dans son téléphone.

L'histoire de cet enseignant-chercheur a d'abord été relayée pendant plusieurs jours sur les réseaux sociaux, sur le mur Facebook d'un de ses collègues, dont le "post a depuis été été supprimé sans que des raisons lui soient données", précise Guillaume Vadot.

Bientôt une plainte déposée ? La préfecture de police (PP) avait confirmé qu'un contrôle avait été effectué ce soir-là et que des vérifications étaient en cours. L'avocat de l'enseignant, Me Slim Ben Achour, a quant à lui indiqué qu'une plainte allait être envoyée mardi par courrier au parquet de Bobigny avec copie à l'IGPN pour "signalement", ainsi qu'un mail au Défenseur des Droits.