Enquête pour viol : l'ex-adjoint à la mairie de Paris Christophe Girard entendu par les policiers

Christophe Girard
Christophe Girard est accusé de viol dans les années 1990 par un homme qui a témoigné dans le New York Times. © Lionel BONAVENTURE / AFP
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, avec Guillaume Biet et AFP , modifié à
Ancien adjoint d'Anne Hidalgo à Paris, Christophe Girard est entendu depuis jeudi matin dans le cadre d'une "audition libre". Celle-ci intervient dans le cadre d'une enquête pour "viol par personne ayant autorité", à propos des accusations portées par un homme sur des faits remontant aux années 1990.

L'ancien adjoint à la mairie de Paris, Christophe Girard, accusé de viols dans les années 1990 par un homme, est entendu depuis jeudi matin par les enquêteurs dans le cadre d'une "audition libre", ont appris Europe 1 et l'AFP de source proche du dossier, confirmant une information de BFMTV.

Le parquet de Paris avait ouvert le 18 août une enquête pour "viol par personne ayant autorité" afin d'examiner les accusations portées par un homme ayant témoigné dans le New York Times. Christophe Girard, qui s'est mis en retrait de la vie politique après le lancement de cette enquête, est interrogé par la brigade de protection des mineurs.

Allégations "graves"

Dans un article publié le 16 août par le quotidien américain, Aniss Hmaïd a raconté avoir rencontré Christophe Girard en Tunisie à l'été 1989, quand il avait 15 ans, et avoir ensuite été entraîné dans une relation abusive de près de dix ans qui lui a laissé "des blessures psychologiques durables". Christophe Girard, 64 ans, avait dénoncé le soir même des allégations "graves" et "sans fondement", contestant tout rapport sexuel avec cet homme.

Le procureur de Paris avait justifié l'ouverture d'une enquête par la nécessité de déterminer l'exactitude des accusations et si "la prescription de l'action publique était acquise" au vu de l'ancienneté des faits.

Poussé à la démission

Puissante figure de la politique culturelle de la ville de Paris, Christophe Girard avait déjà été poussé fin juillet à la démission de son poste de maire adjoint en raison de ses liens avec l'écrivain accusé de pédophilie Gabriel Matzneff. 

La maire de Paris Anne Hidalgo, après avoir soutenu pendant des mois son adjoint, a déclaré dans un tweet être "satisfaite" de l'ouverture de l'enquête tout en rappelant son "soutien indéfectible à toutes les victimes de viol".