Enlèvement et extorsion dans la Nièvre : des suspects toujours recherchés

Les forces de l'ordre sont toujours à la recherche des suspects. © THOMAS SAMSON / AFP
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avec AFP

Trois hommes ont enlevé un jeune homme dans la Nièvre mercredi soir pour soutirer de l'argent à sa mère, avant de prendre la fuite.

Plusieurs suspects étaient toujours recherchés jeudi dans la Nièvre après l'enlèvement d'un jeune homme de 23 ans, retrouvé mercredi soir, et l'extorsion de sommes d'argent à sa mère sur fond de trafic présumé de stupéfiants, selon le parquet de Nevers. Libérée par ses ravisseurs, la victime a été retrouvée en vie mercredi soir vers 21h à la gare de Nevers. Les forces de l'ordre ont également interpellé un homme qui serait le chauffeur d'un véhicule utilisé pour l'enlèvement. Elles recherchaient encore jeudi au moins deux autres personnes. 

Enlèvement, menaces et extorsion d'argent. Selon les premiers éléments de l'enquête, trois hommes se sont présentés dans la nuit de mardi à mercredi au domicile de la victime à Pougues-les-Eaux, près de Nevers. Ils l'ont forcée à les accompagner sous la menace d'une arme de poing et d'une feuille de boucher récupérée sur les lieux. Les trois malfaiteurs se sont ensuite rendus une première fois, vers 1h du matin, au domicile de la mère et du beau-père du jeune homme, dans une commune voisine, pour les menacer et réclamer de l'argent. 

Une dette liée au trafic de drogue ? Ils ont obtenu 500 euros en liquide, puis sont revenus à 4h pour repartir avec un chèque de 3.000 euros. Les sommes pourraient correspondre à une dette contractée dans le cadre d'un trafic de drogue, selon la même source. Le jeune homme, qui a reçu des coups, a été admis au centre hospitalier de Nevers. Prévenues par sa mère, les forces de l'ordre avaient mis en place mercredi au centre-ville de Nevers et alentour un important dispositif, avec l'aide du GIGN, pour retrouver la victime. La fouille d'une maison où elles pensaient trouver les ravisseurs avait été infructueuse.

La presse locale mise en cause. Mis en cause par le parquet, selon lequel le dispositif de recherches a été "mis en échec notamment par les fuites de la presse locale", le Journal du Centre a répondu jeudi que la fuite émanait d'habitants de Nevers, qui commentaient sur Twitter "le déploiement très visible" des forces de l'ordre en centre-ville. "Le journal a diffusé l'information peu après 19h, quand l'opération était en passe de se terminer, nous n'avons en aucun cas mis en échec une opération du GIGN", a affirmé Jean-Philippe Bertin, rédacteur en chef du quotidien. Ouverte pour "enlèvement et séquestration" et "extorsion aggravée avec une arme", l'enquête se poursuit.