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Jean-Gabriel Bourgeois, édité par Romain David
À l'occasion de la Journée internationale des droits de l'enfant, le gouvernement doit annoncer des mesures de lutte contre les violences faites aux enfants, dont le déblocage de 400.000 euros pour la plateforme d'écoute du 119.

À l’occasion de la Journée mondiale des droits de l'enfants, le gouvernement doit annoncer mercredi matin un plan contre les violences faites aux enfants. Parmi les mesures phares : le renforcement du numéro 119 "Allô enfance en danger", avec un budget de 400.000 euros supplémentaires et le recrutement de cinq postes d'écoutants spécialistes pour recueillir les témoignages qui alertent.

Dans les locaux de la plateforme d’écoute, psychologues, juristes et spécialistes en protection de l'enfance se relaient nuit et jour pour répondre aux appels. Au téléphone, une dame s'inquiète pour l'état de santé des petits de sa voisine. Visiblement, la mère les néglige. "Les enfants sont petits, et au niveau de la santé, il y a des choses qui sont inquiétantes", explique Marie-Christine, l’écoutante. Pour elle, il s'agit d'une information préoccupante, comme un cas sur deux au 119.

Et parfois la situation est plus urgente. Lors de l’appel suivant, une adolescente s'affole pour une copine qui n'est pas rentrée chez elle. Vous ne pensez pas qu'elle a été rejoindre quelqu'un ? Il faut aller au commissariat faire une déclaration de fugue", lui explique Marie-Christine. "Vous avez 13 ans, vous êtes toute jeune pour prendre ça en charge." Un jour sur deux, le 119 appelle lui-même les services de première urgence en cas de danger grave et immédiat, de crises familiales, ou comme ici de fugue.