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Yasmina Kattou, édité par Laura Laplaud , modifié à
À la demande du président de la République, le ministre de la Santé Olivier Véran réunira ce lundi le premier comité de pilotage interministériel en vue d'établir une stratégie de lutte contre l'endométriose, en faisant de la reconnaissance et de la prise en charge de cette maladie une priorité nationale. 

Emmanuel Macron y tient, il veut faire de l'endométriose une priorité nationale. Le ministre de la Santé, Olivier Véran, a été chargé de cette mission. Il réunit ce lundi le premier comité de suivi interministériel pour établir une stratégie de lutte contre l'endométriose. Autour de lui, les ministres du Travail, de l'Enseignement supérieur, de l'Égalité entre les femmes et les hommes mais aussi le secrétaire d'État chargé de l'enfance et des familles et la secrétaire d'État chargée de la Jeunesse. Des médecins, des associations sont également conviés pour apporter leur expertise. 

L'endométriose, c'est quoi ?

C'est la parois de l'utérus, l'endomètre qui normalement se désagrège chaque mois grâce aux règles. Chez les femmes malades, l'endomètre ne s'évacue pas totalement et cela provoque divers symptômes. En général des douleurs très handicapantes pendant les règles, des rapports sexuels douloureux ou encore une fatigue intense au quotidien. Alors, il existe des traitements pour stopper la progression de la maladie, pour la contrôler mais ces traitements ne permettent pas de guérir de l'endométriose.

Apporter une meilleure prise en charge

L'endométriose est la première cause d'infertilité en France. En faire une cause nationale est donc une petite victoire pour les associations qui luttent depuis des années pour une meilleure prise en charge de cette maladie. Une maladie peu connue, car difficile à diagnostiquer, qui touche pourtant 10% des femmes en âge de procréer, soit 1,5 à 2,5 millions de femmes.

Il faut souvent plusieurs années avant de pouvoir diagnostiquer cette maladie. Pourquoi ? Parce que les symptômes varient d'une femme à l'autre. Et aussi, parce que peu de médecins sont formés à cette maladie complexe.

Endométriose = infertilité ?

Ce que l'on sait c'est que 40% des femmes infertiles souffrent d'endométriose. En revanche, une patiente qui présente de l'endométriose n'est pas forcément infertile. La gynécologue Laurence Hamou, spécialiste de la maladie est très rassurante sur ce point : "On voit de plus en plus de femmes jeunes à qui on pose un diagnostic d'endométriose, c'est tout de suite 'Il va y avoir des soucis pour tomber enceinte', faut quand même les rassurer, il y a beaucoup de patientes qui ont de l'endométriose et qui vont pouvoir avoir des grossesses spontanées, tomber enceinte facilement, ce n'est pas du 100%", explique la spécialiste.

Les patientes qui souffrent d'un stade avancé de la maladie peuvent bénéficier d'une prise en charge pour congeler leurs ovocytes, en vue d'une procréation médicalement assistée.