Empêché de manifester à Paris, un "gilet jaune" porte plainte

Un homme de 20 ans a porté plainte contre X pour avoir été interpellé le 26 janvier juste avant une manifestation des "gilets jaunes" et donc empêché d'y participer.
Un homme de 20 ans a porté plainte contre X pour avoir été interpellé le 26 janvier juste avant une manifestation des "gilets jaunes" et donc empêché d'y participer. © BORIS HORVAT / AFP
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avec AFP
Un homme a porté plainte pour avoir été privé de sa liberté de manifester, rapporte vendredi "Le Parisien". Il avait été interpellé juste avant une manifestation des gilets jaunes, le 26 janvier.

A-t-il été privé de sa liberté de manifester ? Un homme de 20 ans a porté plainte contre X pour avoir été interpellé le 26 janvier juste avant une manifestation des "gilets jaunes" et donc empêché d'y participer, rapporte vendredi Le Parisien.

Arrêté dans la matinée du 26 janvier. Selon le quotidien, ce jeune homme de 20 ans, étudiant en informatique, vivant dans le Sud de la France, a été interpellé puis placé en garde à vue dans la matinée du 26 janvier près des Champs-Elysées à Paris avec un sac à dos contenant un masque pour se protéger des lacrymogènes, des gants et des drapeaux. Il n'en est sorti qu'à 17h30 le lendemain. Son dossier a été classé.

Pour l'un de ses avocats, Me Kempf, ce qui est arrivé à son client peut être considéré comme un délit d"atteinte arbitraire à la liberté individuelle par personne dépositaire de l’autorité publique, d’abstention volontaire de mettre fin à une privation de liberté illégale, d’entrave à la liberté de manifester et de collecte illicite de données personnelles", détaille-t-il dans Le Parisien. 

"Une politique pénale délibérée". Il estime en outre que cet événement s'inscrit dans "politique pénale délibérée", dénonce-t-il dans Le Parisien faisant référence à une note du procureur de la République de Paris révélée la semaine dernière par Le Canard enchaîné et France Info sur la conduite à tenir sur les suites judiciaires concernant les "gilets jaunes". Elle mentionnait notamment de ne lever les gardes à vue que le samedi soir ou le dimanche matin "pour éviter que les intéressés grossissent à nouveau les rangs des fauteurs de troubles".