Chaque semaine, Elsa consacre une partie de son temps de travail à une association. (Photo d'illustration)
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Elsa n'est pas seulement psychologue clinicienne dans un centre hospitalier. Deux jours par semaine, elle travaille aussi gratuitement pour une association qui vient en aide aux femmes victimes d'addiction. Mercredi, sur Europe 1, elle raconte son quotidien.

Elsa est docteur en psychologie au centre hospitalier Sainte-Anne, à Paris. Chaque semaine, elle consacre une partie de son temps de travail à une association, Addict'elles, qui vient en soutien aux femmes victimes d'addiction. C'est ce qu'on appelle le Pro Bono, le mécénat de compétences, c'est à dire travailler gratuitement pour une bonne cause. Mercredi, au micro d'Eve Roger, sur Europe 1, Elsa raconte comment elle s'organise au quotidien et ce que cette pratique lui apporte.

"Deux jours par semaine, je viens en soutien aux femmes victimes d'addiction au travers de l'association Addict'elles, que j'ai co-fondée. Je les aide en exerçant mon métier de psychologue auprès d'elle, via les réseaux sociaux, par téléphone ou par Skype.

>> De 15h à 16h, partagez vos expériences de vie avec Olivier Delacroix et Eve Roger sur Europe 1. Retrouvez le replay de l'émission ici

J'avais envie d'aider encore plus de femmes, d'être encore plus visible. À l’hôpital, on se rendait compte que les femmes entendaient parler de notre service et de nos groupes de paroles seulement si elles étaient dans la démarche de chercher de l'aide. Nous, on voulait qu'elles nous trouvent avant d'avoir besoin de faire cette démarche. C'est ce que permet l'association. Comme on est présent sur les réseaux sociaux, il n'est pas rare qu'elles en entendent parler en amont.

Pour Elsa, le Pro Bono est une vraie satisfaction au quotidien...

Le métier que j'exerce au sein de l'association ne me rend pas plus heureuse mais il y concourt beaucoup. Ça m'apporte un sentiment d'utilité, je mets mes compétences au service de quelque chose qui m'est cher. Et puis le milieu associatif, ça correspond à des valeurs. Dans l'association, la dimension d'entraide entre les femmes est très présente. C'est différent lorsque j'exerce mon métier à l'hôpital où je ne rencontre pas seulement des femmes".

 

La pratique dite "Pro Bono", abréviation de l’expression latine "pro bono publico", signifiant "pour le bien public", a émergé dans les années 1980 dans les pays anglo-saxons et elle se développe aujourd'hui, notamment dans les agences de publicité qui proposent des campagnes gratuites au profit de certaines causes. Cela existe, également, dans les très grandes entreprises qui permettent à leurs salariés de travailler pour des associations quelques jours par an ou le temps d'une mission. Mais cela peut toucher tous les secteurs, comme l'exemple d'Elsa le prouve.