L'électricité, en France, provient à 61% des centrales nucléaires et à 14% de l'hydraulique selon RTE 6:31
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Maxime Dewilder , modifié à
Pour l'hiver 2019-2020, l'approvisionnement en électricité "devrait être assuré", a précisé mercredi Réseau de transport d'électricité (RTE). Son président, François Brottes, était sur "l'invité éco" d'Emmanuel Duteil, mercredi, pour détailler ces prévisions.
INTERVIEW

Pour l'hiver 2019-2020, l'approvisionnement en électricité "devrait être assuré", sur la base de températures de saison, a précisé mercredi Réseau de transport d'électricité (RTE) dans ses prévisions, sachant que les mois de janvier et février 2020 s'annoncent plus favorables du point de vue de l'approvisionnement que cette année. Invité d'Emmanuel Duteil, mercredi, sur Europe 1, François Brottes, le président de RTE, a expliqué ces prévisions.

"Si l’on compare, nous avons un parc nucléaire un peu plus disponible qu'il ne l’était l'hiver dernier. Rien que ça, ça suffit à ce qu’on voit avec sérénité l’hiver qui approche", a-t-il précisé. La France bénéficie en outre actuellement d'un stock hydraulique important, malgré des épisodes de sécheresse.

"On a beaucoup d’eau dans les barrages", assure François Brottes. "Nous avons été prudents au moment de la sécheresse et puis la pluie est venue et elle a permis de remplir à bloc les barrages." La place de l'hydraulique, selon lui, est "très importante" dans le système électrique français.

"Vigilance" pour 2022-23

La sécurité d'approvisionnement électrique de la France doit cependant faire l'objet d'une "vigilance" en 2022-2023, en raison notamment de l'arrêt programmé des centrales à charbon a en revanche prévenu mercredi RTE, préconisant un sursis pour celle de Cordemais, en Loire-Atlantique. Le parc nucléaire devrait aussi être moins disponible à cette période en raison de nombreuses visites de maintenance et de sûreté. La centrale nucléaire de Fessenheim, dans le Haut-Rhin, doit fermer en 2020 tandis que le gouvernement a annoncé l'arrêt d'ici à 2022 des quatre dernières centrales à charbon pour des raisons environnementales.

Cette promesse du président Emmanuel Macron a été reprise dans la récente loi énergie-climat. D'ici à 2022, ces pertes doivent être compensées par le développement de nouveaux moyens de production, avec une future centrale à gaz à Landivisiau, en Bretagne, l'essor des énergies renouvelables et de nouvelles interconnexions avec les pays voisins.

Pour assurer le mix énergétique, François Brottes et ses équipes jouent les "équilibristes". "Nous devons veiller à chaque seconde qu’il y ait autant d’électrons qui entrent dans le réseau que d’électrons qui en sortent. Si ce n’est pas le cas, le réseau s’écroule et nous pourrions nous retrouver dans une difficulté qui mettrait tout le monde dans le noir !"