Ehpad : des perquisitions lancées dans plusieurs établissements Orpea

Orpea
Plusieurs perquisitions ont été lancées mardi matin dans des établissements du groupe privé Orpea. © LOIC VENANCE / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Ces perquisitions, menées "dans toute la France", ont débuté ce mardi matin et doivent s'étaler "sur plusieurs jours", a précisé une source proche du dossier à l'AFP, les gendarmes de l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique (OCLAESP) visant un total de "plusieurs dizaines d'établissements" d'Orpea.

Plusieurs perquisitions ont été lancées mardi matin dans des établissements du groupe privé Orpea, dans le cadre de l'enquête préliminaire pour "maltraitance institutionnelle", a indiqué le parquet de Nanterre, confirmant une information de Mediapart.

Ces perquisitions, menées "dans toute la France", ont débuté ce mardi matin et doivent s'étaler "sur plusieurs jours", a précisé une source proche du dossier à l'AFP, les gendarmes de l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique (OCLAESP) visant un total de "plusieurs dizaines d'établissements" d'Orpea.

Orpea dans la tourmente depuis la sortie d'un livre

En juin déjà, le siège du groupe et des directions régionales avaient fait l'objet de perquisitions dans le cadre de la même enquête pour "maltraitance institutionnelle", mais aussi d'une autre, ouverte pour infractions financières. L'exploitation de cette perquisition de juin est toujours en cours.

Orpea, présent dans 23 pays et qui gère plus de 350 établissements en France, est dans la tourmente depuis la parution en janvier du livre-enquête "Les Fossoyeurs", écrit par le journaliste Victor Castanet. Le journaliste y dénonce une maltraitance des résidents, un usage abusif des fonds publics et des manquements dans la gestion du personnel.

Maltraitance institutionnelle

A l'issue de deux enquêtes administratives, le gouvernement avait fait un signalement à la justice. Fin avril, une enquête à deux volets, l'un pour maltraitance institutionnelle et l'autre pour infractions financières, avait été ouverte par le parquet de Nanterre. Ces investigations avaient été jointes à une enquête déjà en cours pour des infractions à la législation du travail.

Le volet de maltraitance institutionnelle repose notamment sur une cinquantaine de plaintes de familles de résidents pour "mise en danger de la vie d'autrui", "non-assistance à personne en danger", "homicide involontaire" et "violence par négligences". L'avocate Sarah Saldmann en représente une grande majorité. "Ces perquisitions sont une bonne chose, cela permettra peut-être de mettre en lumière certains agissements éventuels et non identifiés jusqu'ici", a-t-elle déclaré à l'AFP.

Parallèlement, Orpea a porté plainte contre X et une enquête préliminaire a été ouverte mi-mai, notamment pour abus de biens sociaux.