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Yasmina Kattou, édité par Gauthier Delomez avec AFP , modifié à
L'avocate Sarah Saldmann a indiqué que 30 plaintes visant des Ehpad du groupe Korian, notamment pour "homicide involontaire", ont été déposées devant une douzaine de parquets dans plusieurs régions de France. Sur Europe 1, le représentant du groupe privé assure que celui-ci n'était pas au courant de ces plaintes.

"Mise en danger de la vie d'autrui", "non-assistance à personne en danger" et "homicide involontaire" : 18 familles de résidents d'Ehpad du groupe Korian ont annoncé le dépôt d'une trentaine de plaintes contre X. Le groupe privé est visé partout en France puisque les parquets de 12 régions différentes ont été saisis, comme à Aix-en-Provence, Bobigny, Bourges, Marseille ou encore Nantes. L'avocat qui représente Korian, Maître Daoud, confie au micro d'Europe 1 qu'il n'était pas au courant de ces plaintes.

"Nous les avons appris à la lecture du Parisien", explique l'avocat. "Ce sont des dossiers douloureux dans lesquels les familles n'ont pas accepté les explications qui avaient été données par Korian, à la suite d'une réclamation non pas pénale, mais d'une réclamation d'un membre de la famille", détaille-t-il. Auprès d'Europe 1, Maître Daoud assure que le groupe se tient à disposition de la justice pour répondre à toutes les questions nécessaires.

Le groupe "ignore tout du contenu des plaintes"

Korian a rapidement réagi, affirmant dans un communiqué que l'avocate des parties civiles, Sarah Saldmann, n'avait "pas pris attache à aucun moment pour formaliser les réclamations de ses clients et ainsi faire valoir leurs intérêts". Le groupe "ignore tout du contenu de ces plaintes et ne peut donc faire aucun commentaire" et rappelle que "toutes les situations graves portées à (sa) connaissance sont traitées et systématiquement déclarées aux autorités".

Me Saldmann était déjà à l'origine de près de 80 plaintes déposées en avril à Nanterre contre le groupe Orpea pour des faits similaires, dans la foulée du scandale déclenché par le livre-enquête Les Fossoyeurs du journaliste Victor Castanet. La plupart de ces procédures - hormis celles concernant des cliniques de la filiale Clinea - sont déjà "parties en enquête", a-t-elle précisé.