Pierre Liscia 1:45
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Un an après l'assassinat de Samuel Paty, le professeur d'Histoire-Géographie qui avait montré des caricatures de Mahomet en classe, les débats sur l'enseignement de la laïcité à l'école continuent. Invité sur Europe 1 ce samedi, Pierre Liscia, le porte-parole de "Libres !", a regretté l'abandon de l'enseignement d'un principe républicain fondamental.
INTERVIEW

A l'occasion de la commémoration de l'assassinat de Samuel Paty, Pierre Liscia, le porte parole de Libres !, le parti de Valérie Pécresse, était l'invité de Pierre de Vilno ce samedi sur Europe 1 pour débattre de la laïcité. Il a regretté l'abandon de l'enseignement de ce principe républicain dans les écoles françaises, un renoncement qui a eu des conséquences néfastes sur la compréhension qu'ont les élèves de la laïcité.

Des "coups de canifs" au principe de laïcité

Le conseiller régional d'Île de France regrette que le principe de laïcité ait été considéré pendant longtemps comme acquis. "Comme ça a été considéré comme acquis pendant longtemps, on s'est accommodé ci et là de petites incartades au principe de laïcité, considérant que la laïcité n'était pas remise en cause dans son ensemble. On a quelques coups de canifs au principe de laïcité dans les salles de classe. A force de coups de canifs, on se retrouve avec toute une génération qui ne comprend pas qu'on puisse montrer les caricatures de Mahomet dans une salle de classe et, pire que ça, qui considèrent qu'il s'agit d'une provocation. On peut pas demander aux professeurs de maitriser ce sujet-là quand vous avez des élus qui ne sont eux-mêmes pas à l'aise avec ce principe-là."

"Beaucoup de professeurs interrogés disent qu'ils ne sont pas armés pour enseigner la laïcité. Beaucoup se défaussent en disant qu'ils ne sont pas professeurs d'Histoire", a expliqué Pierre Liscia. "On a laissé le champ de la laïcité aux professeurs d'Histoire-Géographie qui n'ont plus le temps de boucler leur programme et qui considèrent que les programmes d'éducation civique ne sont pas essentiels", a-t-il regretté.