D'un baluchon à un imbécile, d'où vient l'expression "c'est ballot" ?

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Stéphane Bern , modifié à
Chaque jour, dans Historiquement vôtre, Stéphane Bern propose de découvrir les origines des expressions que l'on utilise au quotidien sans forcément savoir d'où elles viennent. Lundi, l'animateur se penche sur l'origine d'une expression récente, puisqu'elle date du 20e siècle : "c'est ballot".

Chaque jour, dans Historiquement vôtre, Stéphane Bern propose de découvrir les origines des expressions que l'on utilise au quotidien. Lundi, l'animateur revient sur "c'est ballot", dont les origines remonte au 20e siècle et fait tout simplement référence à un baluchon. Un moyen très simple d'emballer un objet afin de le transporter. C'est d'ailleurs la première signification de l'expression : c'est simple. 

Un ballot, un simple d'esprit

Par extension, qualifier quelqu'un de ballot signifiait que la personne était un benêt, un simple d'esprit. À l'époque, il était fréquent d'entendre sur les quais de gare "au bout les ballots !". Concrètement, les imbéciles étaient priés de voyager en queue de train, avec les marchandises, tandis que les passagers d'importance étaient à l'avant. Et le sens s'est en partie transmis à nos jours puisque 'c'est ballot' a conservé son sens de bête. 

Quand les ballots étaient traités sans ménagement, on disait qu'ils étaient ballotés. Mais cela n'a rien à avoir avec le ballotage lors des élections. En revanche le terme 'blackbouler', mettre en minorité lors d'une élection, vient du Moyen-Âge : à cette époque on votait en utilisant des boules qui étaient blanches ou noires. D'où le fait que Balzac utilise 'blackbouler' dès 1835.