Quatre membres d'une famille mis en examen par des juges antiterroristes

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Trois des membres de cette famille avaient été interpellés la semaine dernière, dans le cadre d'une enquête préliminaire. © PATRICK KOVARIK / AFP
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avec AFP , modifié à
Les suspects, deux frères et deux cousins, âgés de 15 à 22 ans, ont été mis en examen à Paris pour "association de malfaiteurs terroriste".

Quatre suspects issus d'une même famille de Seine-Saint-Denis ont été mis en examen samedi par des juges antiterroristes après la découverte à Clichy-sous-Bois de produits pouvant entrer dans la composition d'explosifs, a-t-on appris lundi de source judiciaire.

Un suspect déjà en détention. Les suspects, deux frères et deux cousins, âgés de 15 à 22 ans, ont été mis en examen à Paris pour "association de malfaiteurs terroriste", a précisé cette source. Trois d'entre eux avait été arrêtés la semaine dernière par les policiers de la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) avant d'être placés en garde à vue. Ils ont été écroués. Le quatrième, âgé de 22 ans, avait été extrait de prison où il est en détention provisoire dans une affaire de filière djihadiste. La garde à vue d'un autre membre de la famille, âgé 42 ans, a été levée.

Connus des services de police. Les suspects sont connus des services spécialisés en raison de leur environnement familial djihadiste. Leur arrestation, survenue dans le cadre d'une enquête préliminaire du parquet antiterroriste, fait suite à la découverte, mi-janvier, dans les parties communes d'un immeuble de Clichy-sous-Bois, où vit l'un des suspects, de traces ADN et de produits pouvant entrer dans la composition du TATP, selon des sources proches de l'enquête.

Mode opératoire du 13-Novembre. Les investigations devront établir s'ils envisageaient de commettre un attentat en ayant recours à des explosifs. Les interrogations des enquêteurs portent notamment sur l'influence qu'aurait pu exercer le suspect détenu sur le reste du groupe. Le TATP, explosif artisanal prisé des djihadistes du groupe Etat islamique, avait été utilisé par les commandos kamikazes lors des attentats parisiens du 13-Novembre et ceux de Bruxelles, le 22 mars 2016.